Dans un communiqué, l'Association française des usagers de banque (AFUB) souligne la portée limitée des nouveaux services de mobilité bancaire mis en place à partir du 1er novembre, qui n'empêcheraient pas les risques de rupture de paiement.

Conformément à un engagement pris face à la Commission européenne, les banques françaises ont mis en place des mesures pour faciliter la migration des comptes de leurs clients vers d'autres enseignes. Parmi les services proposés à partir du 1er novembre, la prise en charge gratuite par la nouvelle banque de la démarche de changement de domiciliation bancaire.

Pour l'AFUB, cette mesure « est impuissante à lever un obstacle majeur, celui du délai pour que le changement de domiciliation bancaire soit effectif ». En cause, le temps pris par « les employeurs et les établissements bénéficiaires de prélèvements » pour prendre en compte ces changements, « de 15 jours à deux mois selon les cas ». Selon l'association, ces délais créent « une insécurité pour les usagers qui entendent changer de banque et sont exposés à des risques de ruptures de paiement ».

L'AFUB appelle donc la « profession bancaire à un engagement pour mettre en œuvre une coordination automatique entre l'ancien et le nouveau compte ». Un prélèvement arrivant sur l'ancien compte ne serait donc plus rejeté, mais redirigé vers le nouveau compte, de façon totalement transparente pour le client.