De 8 525 en 2008 à 6 596 en 2016 : le nombre d’établissements de crédit recensé en zone euro a décru de 22,6% depuis 2008, année du déclenchement de la crise des subprimes, selon des chiffres publiés par la Fédération bancaire européenne (EBF).

Logiquement, cette réduction du nombre d’enseignes se ressent sur le nombre d’agences et d’emplois bancaires. Fin 2016, les points de vente bancaires étaient au nombre de 189 270 en zone euro, contre 237 701 en 2008. Soit une baisse de 20,3%. La chute des emplois bancaires a été un peu moins rapide, de 3,26 millions en 2008 à 2,80 millions en 2016. Soit un repli de 14,1%.

Ces tendances ont été confirmées en 2016. Le solde net d’agences a baissé de 9 100 unités, celui des emplois bancaires de 50 000 et plus de 450 enseignes supplémentaires ont disparu. Une évolution que l’EBF, qui se présente comme la « voix du secteur bancaire européenne », attribue à un facteur principal : la transformation numérique du secteur.

L’activité, elle, n’a pas reculé. Les dépôts des ménages et des entreprises - 11 800 milliards d’euros dans la zone euro - ont encore progressé de 1,2% en 2016. Les encours de prêts aux ménages, eux, ont gonflé de 200 milliards d’euros depuis 2014.

En France, les agences résistent mieux

En France, la tendance à la contraction des réseaux bancaires est réelle, mais un peu atténuée par rapport aux chiffres de la zone euro. Selon la Banque centrale européenne (BCE), la France comptait encore 37 261 points de vente bancaires en 2016, contre 37 862 en 2013. Sur la période, la densité sur le territoire, une des plus importantes au monde, est passée de 581 à 549 agences par million d’habitants. L’Hexagone n’échappe pas au phénomène de concentration du secteur : on y compte 364 banques en 2016, contre 390 en 2013.