Si les cybercriminels ciblent de plus en plus directement les banques et les institutions financières, la fraude visant les particuliers est loin d’avoir disparu. Au contraire, le nombre d’attaques est reparti à la hausse en 2016 après deux années de baisse, constate Kaspersky Lab.

La société spécialisée dans la cybersécurité, qui se base sur les données récoltées par ses logiciels anti-virus, a dénombré près d’1,1 million d’utilisateurs infectés par des « chevaux de Troie » bancaires (1), un chiffre en hausse de 30,55%.

Même tendance pour le phishing (2). « En 2016, le phishing financier a atteint un record : +13,14 points de pourcentage pour atteindre 47,48% de l’ensemble des actes de phishing », détaille Kaspersky. Le phishing lié aux systèmes de paiement et au commerce en ligne a également progressé, pour atteindre respectivement 11,55% et 10,14% de l’ensemble des attaques de ce type en 2016.

Pour Tanguy de Coatpont, directeur général de Kaspersky Lab France, les institutions financières ont pourtant pris conscience du danger et « travaillé dur pour sécuriser davantage les transactions financières en ligne ». Mais ces efforts ne peuvent être efficaces « que si les utilisateurs appliquent quelques bonnes pratiques simples : ne jamais cliquer sur des liens ou des pièces jointes envoyés par des inconnus, faire attention aux fichiers inhabituels, ne pas utiliser des bornes Wi-Fi publiques pour effectuer des paiements en ligne ou encore s’assurer de l’authenticité d’un site web en vérifiant par exemple le format de l’URL ».

(1) Un cheval de Troie est un logiciel en apparence sain et légitime, mais qui est utilisé pour faire entrer un parasite dans un ordinateur ou un mobile. (2) Technique qui à obtenir des renseignements personnels par des moyens détournés, afin de perpétrer une usurpation d'identité.