Société Générale a présenté jeudi une nouvelle application bancaire mobile destinée au marché africain, offrant divers services de paiement et de transfert d'argent sans compte bancaire, avec l'objectif d'atteindre un million de comptes d'ici 2020.

Baptisée « Yup », cette application de portefeuille électronique a déjà été déployée en Côte d'Ivoire et au Sénégal et doit être lancée d'ici la fin de l'année au Ghana, au Cameroun, courant 2018 au Burkina Faso et au Togo avant d'être étendue à tout le réseau Société Générale sur le continent africain, a indiqué le groupe lors d'une conférence de presse.

Accessible à la fois via un smartphone ou un téléphone portable plus rudimentaire, Yup offre la possibilité à ses utilisateurs d'effectuer des retraits, dépôts et transferts d'argent, régler leurs factures, acheter du crédit de téléphone ou encore d'effectuer des paiements chez des commerçants.

En partenariat avec Tagpay

Cette offre développée en partenariat avec la jeune pousse française Tagpay devrait également pouvoir proposer à l'avenir des services financiers tels que les avances sur salaires, le crédit, l'épargne ainsi que les transferts internationaux. Pour ce faire, l'application s'appuie sur un réseau élargi de partenaires, comme des stations services ou des commerces de proximité, disposant de terminaux adaptés à l'ensemble des services proposés.

« Société Générale a pour ambition d'ouvrir un million de portefeuilles d'ici 2020 », ce qui devrait lui permettre d'étendre sa base de clients particuliers à deux millions d'ici là, a souligné Alexandre Maymat, responsable de la région Afrique au sein du groupe français. L'enjeu est de taille : la part des Africains ne disposant d'aucun compte bancaire « représente 80 à 90% de la population selon les pays et constitue un challenge majeur d'inclusion financière », a-t-il expliqué.

Présente dans 18 pays africains

En lançant une application bancaire mobile, Société Générale espère profiter de l'explosion de la téléphonie mobile sur le continent africain et contourne par ailleurs un obstacle important à son développement : « en Afrique, un réseau physique coûte cher », pointe Alexandre Maymat.

Déja présent dans 18 pays africains, Société Générale compte au total 11.000 collaborateurs en Afrique et revendique 3,5 millions de clients dont 150.000 entreprises.