Le goût des Français pour les petites coupures ne se dément pas. En 2016, la valeur moyenne du billet prélevé aux guichets de la Banque de France s’est élevé à 24,5 euros, selon une récente étude (1) publiée par l’institution monétaire.

L’an dernier, les billets de 10 et 20 euros ont ainsi représenté près des trois quarts (73,4%) des prélèvements effectués à la Banque de France. Un pourcentage très proche de celui de 2015 (74,5%) et toujours très supérieur aux chiffres européens. Les 20 euros représentent ainsi 40,4% des prélèvements effectués en France, contre 29,8% en Europe ; les 10 euros 33% contre 23,4%. A l’inverse, les 50 euros pèsent pour 20,9% en France, contre 32% dans la zone euro. Ce dernier billet, toutefois, progresse : il ne représentait encore que 15% des prélèvements il y a 2 ans.

« Cet écart [avec l’Eurozone, NDLR] résulte des habitudes de paiement des Français, confortées par les choix d’alimentation des distributeurs automatiques de billets par les établissements de crédits », analyse la Banque de France. Selon une enquête de 2017, 39% des coupures disponibles dans les DAB sont des 20 euros, 36% des 10 euros et 24% des 50 euros.

Logiquement, le choix des petites coupures se fait aux dépens des plus gros montants. « Les coupures dites de thésaurisation (100 euros, 200 euros et 500 euros) (…) ne représentent que 1,8% des prélèvement en volume », constate la Banque de France, contre 4,7% en zone euro.

La Banque de France, premier imprimeur de billets en euros

De l’ordre de 1,5 à 2 milliards de billets en euros sont imprimés chaque année par la Banque de France, premier imprimeur européen. La banque centrale fabrique notamment « toutes les coupures de la nouvelle série de billets Europe » et produira également celles de 100 et 200 euros, qui seront introduites début 2019.

(1) « La monnaie fiduciaire en France en 2016 », dans le bulletin de la Banque de France daté de juillet-août 2017.