Le groupe Banque Populaire-Caisse d'Epargne (BPCE) a dévoilé mardi un bénéfice net divisé quasiment par deux sur un an au deuxième trimestre, la faute à un effet de base défavorable qui a effacé les bonnes performances de sa filiale cotée Natixis.

D'avril à juin, le bénéfice net a atteint 978 millions d'euros, a fait savoir BPCE dans un communiqué. Un an plus tôt, le groupe avait engrangé près de deux milliards d'euros, un résultat toutefois dopé par une plus-value exceptionnelle de 797 millions d'euros liée à la vente d'actions Visa Europe. Retraité de cet élément exceptionnel, le bénéfice du groupe mutualiste ne recule plus que de 6,4% à 1,03 milliard d'euros.

Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) du groupe mutualiste s'affiche, en revanche, en hausse de 3,61% à 6,05 milliards d'euros en données publiées (+4,7% à 6,1 milliards d'euros en données retraitées).

La banque de détail « sous pression en 2018 et probablement en 2019 »

Les revenus de la banque de proximité, qui regroupe notamment les activités de banque de détail de l'ensemble des réseaux du groupe, sont ressortis à un niveau stable à 4,06 milliards d'euros encore affectés par les taux d'intérêts bas. « On va rester avec une banque de proximité sous pression en 2018 et probablement en 2019 », a averti François Pérol, président du directoire de BPCE, lors d'une conférence téléphonique.

Le groupe a toutefois été soutenu par les performances de Natixis, sa filiale cotée, qui a dévoilé des résultats en forte hausse et nettement meilleurs que prévu, portés par sa division de financement et d'investissement ainsi que son pôle épargne. D'avril à juin, le bénéfice net de Natixis a atteint 487 millions d'euros, en progression de 28% sur un an, a annoncé la banque dans un communiqué. Ce résultat est clairement supérieur aux prévisions des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui ne tablaient en moyenne que sur un bénéfice net de 356 millions.

Natixis profite des nouveaux contrats d'assurance-vie Caisse d'Epargne

De son côté, le produit net bancaire de cette filiale a gonflé de 9% sur un an, à 2,4 milliards d'euros, faisant là aussi mieux qu'escompté. Dans le détail, Natixis a profité de l'excellente dynamique de la division de financement et d'investissement, sa principale source de revenus, qui a notamment réalisés de florissantes affaires dans les opérations de marché. Le pôle épargne, qui rassemble la gestion d'actifs, banque privée et assurance vie, a également fait des étincelles, profitant entre autres de la montée en puissance de la distribution de produits d'assurance vie par les Caisses d'Epargne.