Le régulateur bancaire a infligé une sanction de 2 millions d’euros à la caisse régionale Atlantique Vendée du Crédit Agricole pour des manquements dans la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

10 millions d’euros pour BNP Paribas, en juin dernier, un demi-million d’euros pour la Banque Populaire Côte d’Azur, en janvier 2013, ou 5 millions d’euros à l’encontre de Generali Vie en juillet 2015 : la commission des sanctions de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) enchaîne les procédures à l’encontre des établissements financiers qui ne mettent pas correctement en place le dispositif de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT).

Mardi, l’APCR a ainsi rendu publique une décision rendue le 30 juin dernier : un blâme et une sanction de 2 millions d’euros pour le Crédit Agricole Vendée Atlantique. Parmi plusieurs griefs, lors du contrôle en 2015, le recueil d’informations sur les clients ne permettait pas à cette banque régionale de connaître suffisamment les personnes politiquement exposées, en particulier, et le dispositif LCB-FT en place faisait l’objet de « plusieurs insuffisances » selon l'ACPR.

Des manquements que le Crédit Agricole Atlantique Vendée a admis, en soulignant toutefois le « contexte défavorable » du contrôle (« nomination d’un nouveau responsable de la conformité de la sécurité financière »). La caisse régionale a « rapidement pris les décisions qui s’imposaient », mais la commission des sanctions de l’ACPR pointe tout de même la « gravité » et le « nombre » des manquements, ce qui justifie cette amende élevée pour une caisse régionale de cette taille (2 160 collaborateurs et 860 000 clients au moment du contrôle).