Le Premier ministre Édouard Philippe s'est engagé mardi à « faire baisser la dépense publique de trois points de PIB » et la « pression fiscale d'un point de PIB » en France au cours du quinquennat, jugeant nécessaire de se « désintoxiquer » vis-à-vis des dépenses de l'Etat.

« Il y a une addiction française à la dépense publique. Comme toute addiction, elle ne règle rien du problème qu'elle est censée soulager. Et comme toute addiction, elle nécessitera de la volonté et du courage pour s'en désintoxiquer », a déclaré Edouard Philippe lors de son discours de politique générale. « Nous dansons sur un volcan qui gronde de plus en plus fort », a ajouté le chef du gouvernement, rappelant que la France dépensait chaque année 42 milliards d'euros pour rembourser les intérêts de sa dette.

Le Premier ministre s'est ainsi engagé à « faire baisser la dépense publique de trois points de PIB sur cinq ans », ajoutant que la France ne « dépenserait pas plus en 2018 qu'en 2017 ». En parallèle, il a promis de « baisser la pression fiscale d'un point de PIB en cinq ans », soit une baisse de prélèvements obligatoires de 20 milliards d'euros sur l'ensemble du quinquennat.

La France ne peut « demeurer à la fois la championne de la dépense publique et des impôts », a affirmé M. Philippe, disant ne pas vouloir laisser le pays « à la merci des marchés financiers ». En 2016, la dépense publique a représenté 56,4% du PIB en France. Les prélèvements obligatoires se sont quant à eux élevés à 44,4% du PIB.