Le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé mardi la suppression dès 2018 des cotisations salariales, compensée par une hausse de 1,7 point de la Contribution sociale généralisée (CSG).

« La suppression des cotisations salariales sur l'assurance maladie et l'assurance chômage, financée par un transfert sur la CSG, redonnera dès 2018 du pouvoir d'achat à plus de 20 millions d'actifs. Cela représente 250 euros par an au niveau du SMIC », a-t-il déclaré lors de sa déclaration de politique générale, déclenchant de vifs applaudissements.

La suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé, qui représentent 3,15% du salaire (2,40% pour l'assurance-chômage, 0,75% pour l'assurance-maladie), avait été présentée comme une réforme prioritaire par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle.

Redonner du pouvoir d'achat aux actifs

En déplaçant ces 20 milliards d'euros de pression fiscale des salariés depuis les cotisations salariales vers la CSG, caractérisée par des taux faibles mais une assiette large, le gouvernement souhaite redonner du pouvoir d'achat aux actifs, soumis selon lui à une pression fiscale excessive.

Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a assuré que cette « substitution » se ferait « à coût nul pour les finances publiques ».