Le médiateur auprès de la Fédération bancaire française (FBF) a reçu 5 593 courriers en 2016, un chiffre en hausse de 34% qui s'explique pour partie par une nette augmentation des saisines précoces, selon un rapport publié mardi.

« Cette augmentation est principalement liée à une forte augmentation des courriers dont l'objet du litige se situe hors du champ de compétence du médiateur, qui passent de 626 en 2015 à 1 837 en 2016 », est-il précisé dans ce rapport. Le médiateur constate un nombre croissant de saisines précoces, situation dans laquelle les clients mécontents s'adressent directement au médiateur sans chercher au préalable à régler la situation avec leur établissement bancaire.

Les dossiers qui, eux, entrent dans le champ de compétence du médiateur ont légèrement progressé, passant de 2 368 en 2015 à 2 567 l'an dernier (+8,4%). Parmi ces dossiers, 898 solutions ont été trouvées, dont 408 ont donné lieu à une analyse approfondie des juristes du service de médiation.

Clôture du compte ou carte bancaire : des thèmes récurrents

« Cette évolution est la confirmation de l'installation de la médiation comme mode de recours de la clientèle envers sa banque en cas de difficultés. Elle est aussi la conséquence de l'adhésion de 15 nouvelles banques au service de médiation auprès de la FBF au 1er janvier 2016 », a souligné le médiateur Paul Loridant. Les thèmes des saisines sont récurrents, détaille le rapport, citant le fonctionnement et les modalités de clôture du compte, les moyens de paiement et l'utilisation frauduleuse de la carte bancaire, la renégociation de crédit et son remboursement anticipé ou encore la tarification.

Sur les dossiers traités par le médiateur, 1 183 saisines n'ont pas été chiffrées, faute de compensation financière demandée par les clients ou en raison de l'incapacité à évaluer celle-ci. Dans 545 cas en revanche, les demandeurs ont estimé le litige à un montant compris entre 500 et 1 500 euros et dans 418 cas, entre 100 et 500 euros. Lorsque le médiateur a rendu un avis motivé et circonstancié, celui-ci a été favorable aux banques dans 77% des cas. Un résultat toutefois logique : les litiges qui parviennent à ce stade ont été examinés une première fois en agence, une deuxième fois par le service relation clientèle et une troisième fois au moment de la demande de médiation.