L'assureur mutualiste Macif a présenté mardi un plan de réorganisation de ses structures juridiques qui doit lui permettre de s'adapter aux nouvelles exigences réglementaires mais aussi d'attirer de nouveaux partenaires.

Cette nouvelle organisation passera par la création au 1er janvier 2018 d'une « structure de tête » chargée d'allouer les moyens, d'assurer le pilotage de la stratégie et de mener les contrôles prudentiels, a fait savoir Alain Montarant, président du groupe Macif, lors d'une conférence de presse.

Doté de quelque 200 collaborateurs, la nouvelle entité sera placée en surplomb des trois branches métiers du groupe, à savoir le pôle dommages et biens (IARD), le pôle finance et épargne ainsi que le pôle santé et prévoyance, a précisé Macif, qui compte environ 10.000 collaborateurs. Jusqu'à présent, la structure de tête était positionnée au niveau du pôle d'assurance dommages et biens.

« Une approche multi-métiers »

« Avec cette nouvelle organisation, les conditions sont créées pour développer une approche multi-métiers, des synergies et complémentarités des différents réseaux de distribution », tout en favorisant l'innovation, a pour sa part souligné Jean-Marc Raby, le directeur général. Ce plan est une réponse aux nouvelles exigences réglementaires, notamment celles liées à la directive européenne baptisée Solvabilité 2 et aux attentes des superviseurs français et européens. Il doit aussi permettre d'intégrer de nouveaux partenaires : « le premier poids pour un assureur mutualiste, c'est combien d'adhérents on a », a expliqué Jean-Marc Raby.

Fort de ce constat, « nous avons des pistes et des contacts » pour attirer de nouveaux acteurs au sein du groupe, notamment dans les activités IARD et santé-prévoyance, a précisé Alain Montarant sans donner davantage de détails. Le groupe mène pas ailleurs des discussions en vue d'un possible rapprochement avec l'assureur Mapa qui avancent « plutôt bien ». Une telle opération pourrait notamment permettre à Macif, positionné principalement sur l'assurance de particuliers, de développer son offre à destination des professionnels. Mais si accord il y a, « rien ne se fera avant les assemblées générales de 2018 », a ajouté le président du groupe.