Présidé pour la première fois par le nouveau ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, le Haut Conseil de stabilité financière s’est montré moins alarmiste que lors de ses dernières sessions.

Créé en 2014, le Haut Conseil de stabilité financière réunit chaque trimestre le cercle des plus hauts responsables d’institutions financières en France : gouverneur de la Banque de France, président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), etc. Le tout présidé par le ministre de l’Economie et des Finances. Le nouveau locataire de Bercy, Bruno Le Maire, a donc présidé la séance du lundi 26 juin. Le premier communiqué du HCSF de l’ère Le Maire s’avère plus modéré que les précédents. Pour rappel, depuis 2014, le HCSF a appelé à de nombreuses reprises les banques à la prudence concernant l’évolution des taux des crédits immobiliers ou des fonds en euros de l’assurance-vie.

Désormais, la conjoncture s’est améliorée, comme le confirme l’instance dans son communiqué : « S’agissant de l’environnement de taux, les évolutions récentes ont conduit à une légère repentification de la courbe, même si les taux restent à un niveau bas. » Le HCSF souligne qu’il continue à « être vigilant » sur les incidences de cet environnement de taux bas pour les « banques, assurances et gestionnaires d’actifs ». Toutefois, le Haut Conseil « considère que la balance des risques liés évolue favorablement ».

Le HCSF consacre tout de même un paragraphe au « dynamisme du marché immobilier résidentiel », avec la forte activité qu’il engendre pour la production de prêts immobiliers. Il rappelle que la hausse des encours de crédits ne doit pas « fragiliser le secteur bancaire ni favoriser l’apparition d’une dynamique spéculative ».