Le compte et la carte E. Leclerc, à l'image de C-zam chez Carrefour, ce n'est pas encore pour tout de suite. En attendant, Banque Edel, la filiale bancaire des hypermarchés, a dévoilé ce matin sa stratégie pour la néobanque Morning, rachetée en février dernier. Au programme : un compte de paiement avec carte bancaire, décliné en 4 versions.

« Morning, le renouveau » : c’est sous ce titre que Banque Edel a présenté ce matin sa stratégie pour la fintech toulousaine Morning, dont elle a repris 79% du capital en février dernier. Toutefois, dans ses choix, la filiale bancaire du groupe E. Leclerc s’est placée pour une large part dans les pas stratégiques du créateur de Morning, Eric Charpentier, débarqué en février dernier suite à la reprise.

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Un compte de paiement, 4 déclinaisons

Le Morning version E. Leclerc reprend ainsi le concept de « cobanking ». Soit la volonté d’inscrire dans la banque du quotidien les usages collaboratifs nés de l’économie numérique. L’ADN de Morning, les services d’envoi et de réception d’argent et les cagnottes en ligne, est ainsi conservé.

On avait aussi prêté un temps à Banque Edel l’intention de mettre un terme à la première ambition de Morning : lancer à court terme une « néobanque », soit un compte de paiement avec IBAN et carte bancaire, à l’image de C-zam ou de Compte Nickel. Un choix stratégique qui avait été au centre de l’affrontement entre Eric Charpentier et son actionnaire principal de l’époque, l’assureur MAIF. Finalement, Banque Edel a bien validé cette option grand public, en présentant ce matin, un compte Morning à destination des particuliers, et décliné en 4 versions : Morning Pay, Morning Jump, Morning Protect et Morning Welcome.

Socle gratuit, services complémentaires payants

Banque Edel a fait le choix de découper sa nouvelle offre en deux parties. D’un côté, un socle accessible gratuitement, incluant un « compte ibanisé doté d’un espace personnel pour faire des transferts d’argent entre comptes Morning », une « cagnotte personnalisable pour financer des projets personnels » et une « communauté simplifiée pour faciliter les échanges d’argent ».

De l’autre, des « fonctionnalités complémentaires innovantes » mais payantes. Morning Pay permet ainsi d’accéder à la carte de paiement MasterCard, « 100% paramétrable ». Morning Jump en est une déclinaison à destination des parents qui souhaitent équiper leurs enfants, de 12 à 18 ans, d’une carte, tout en gardant la main sur l’usage qu’ils en font.

Les tuteurs et les résidents étrangers visés

Mais le nouveau Morning a aussi pensé à la clientèle des tuteurs « qui souhaitent redonner de l’autonomie à leurs bénéficiaires tout en encadrant leurs dépenses quotidiennes ». Ils pourront ainsi utiliser Protect, qui « s’articule autour d’un module de gestion destiné au tuteur et d’un module de consultation et de suivi pour le bénéficiaire ».

Enfin, la néobanque va viser la clientèle des résidents étrangers, qu’ils soient étudiants ou travailleurs, avec Morning Welcome, une « solution simple et pratique », incluant des « services en anglais » et « le traitement de virements internationaux vers un compte bancaire préenregistré ».

D'autres nouveautés à attendre

« Morning Pay et Morning Jump seront disponibles dès l’été 2017 et seront suivis dans le courant de l’été par les solutions Morning Welcome et Morning Protect », annonce le nouveau CEO de Morning, Frédéric Senan, dans un communiqué. « En septembre, toutes nos solutions seront accessibles sur le Web et sur les applications IOS et Android ». Et, promet-il, « de nombreuses nouveautés sont en préparation d’ici la fin de l’année ».