Neuf organisations de retraités font part de leur opposition à la mise en place d'un « système de retraite par points » dans une lettre ouverte adressée mercredi à Emmanuel Macron qui prévoit une « réforme en profondeur » dans les 12 mois.

« Nous ne voulons pas d'un système par répartition à cotisations définies (dit système à point) », écrivent les neufs organisations signataires (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, Ensemble et Solidaires, LSR). « Particulièrement attachés à la retraite par répartition à prestation définie et à la solidarité intergénérationnelle », les signataires estiment que ces « propositions entraineraient une baisse des pensions ».

Dans une lettre ouverte adressée aux organisations de retraités pendant la campagne présidentielle le 18 avril, Emmanuel Macron avait expliqué vouloir réformer le système de retraite en « créant les mêmes règles pour tous : que l'on soit salarié, fonctionnaire ou indépendant, un euro cotisé ouvrira les mêmes droits ». Tout en assurant : « Cette réforme ne se traduira pas par une baisse des pensions. »

Désaccord sur la hausse de 1,7 point de la CSG

Les représentants des retraités rappellent également leur désaccord sur la hausse de 1,7 point du taux normal de la CSG (contribution sociale généralisée) utilisée pour financer la protection sociale (sécurité sociale, prestations familiales...), prévue au 1er janvier 2018 afin de compenser la baisse des cotisations salariales, qui toucherait « 60% des retraités », selon eux.

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« C'est, si l'on comprend bien, en prenant dans la poche des retraités que l'on pourrait redonner du pouvoir d'achat aux actifs. C'est oublier que les personnes en retraite depuis plusieurs années ont subi une baisse des revenus, sous le double effet du gel des pensions et de l'augmentation de leur fiscalité spécifique », déplorent-ils. Souhaitant des « éclaircissements » sur certains point du programme, ils demandent au président de la République de « reconnaître la place des retraités » et rappellent que les pensions n'ont pas été « réellement revalorisées depuis quatre ans et plus ».