L'assureur mutualiste Maif a dévoilé mercredi un bénéfice net 2016 en repli, lesté par la hausse du coût des sinistres ainsi que par sa politique de gel de ses tarifs.

L'assureur niortais a publié l'an passé un bénéfice net de 128 millions d'euros contre 173 millions en 2015, soit une baisse de 26% sur un an, a annoncé Pascal Demurger, directeur général du groupe, lors d'une conférence de presse à Paris. Les résultats ont notamment pâti d'une hausse du coût des sinistres liée essentiellement aux inondations qui ont frappé 19 départements français aux mois de mai et de juin et qui se sont révélées les plus coûteuses pour le secteur depuis 1982.

Pour Maif, cette catastrophe naturelle s'est traduite par une charge de 55 millions d'euros, qui représente à elle seule la quasi-totalité du coût des événements climatiques supporté par l'assureur en 2016. Le groupe se targue toutefois d'avoir réalisé de bonnes performances compte tenu de sa décision de maintenir inchangés ses tarifs dans l'assurance dommage l'an passé. Si ses prix avaient augmenté dans la moyenne du marché, le bénéfice serait ressorti en légère hausse, affirme l'assureur, qui vise par sa politique de modération tarifaire à garantir un niveau de satisfaction élevé parmi ses sociétaires.

3 millions de sociétaires

Le chiffre d'affaires du groupe a ainsi progressé de 2,4%, à 3,4 milliards d'euros, soutenu principalement par le développement de l'assurance dommage. Dans cette division, le groupe revendique notamment une hausse nette de 53.000 sociétaires, nettement meilleure que le gain de 35.000 attendu, portant le nombre de ses sociétaires à plus de 3 millions.

« Face à un environnement économique, réglementaire et de sinistralité tendu, la performance d'exploitation du groupe est également en ligne avec les objectifs du plan 2015-2018 », met en avant Maif. Le ratio combiné, qui mesure le coûts des sinistres et des frais généraux rapporté aux primes encaissées par les assureurs, ressort à 99,2%, à proximité de la cible fixée à 100% dans le cadre du plan stratégique.