La France entretient des « contacts sérieux mais discrets » avec des établissements internationaux envisageant de déplacer leurs activités hors de Londres avec le Brexit, a dit lundi François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France.

« La plupart des établissements internationaux ont marqué leur volonté de se déplacer hors de Londres » mais prennent leur temps, a indiqué le gouverneur lors d'une conférence de presse sans préciser la nature de ces établissements. Il est « certain » que cette relocalisation se fera « à l'intérieur de la zone euro », a-t-il ajouté soulignant que « Paris [avait] toutes ses chances ».

Dans le secteur bancaire, le gouverneur a estimé qu'« à court terme, il est indispensable de relocaliser l'Autorité bancaire européenne pour tenir compte du Brexit ». Ce transfert doit être fait « hors de Londres pour des raisons évidentes » mais « je ne me suis pas prononcé sur le choix de la géographie », a souligné François Villeroy de Galhau indiquant que cette décision incombait au gouvernement.

Un match pour accueillir l'EBA

Nombre de pays, dont la France, tentent de récupérer l'implantation de l'Autorité bancaire européenne (EBA). Née en 2011 en réponse à la crise financière, l'EBA est connue principalement pour les tests de résistance des banques européennes qu'elle conduit depuis sa première année d'activité. Elle a également pour rôle de rédiger, pour le secteur bancaire, des règles communes pour tous les Etats membres de l'UE et de veiller à la protection des consommateurs de produits bancaires. L'Autorité s'appuie sur quelque 170 personnes basées à Londres et originaires de 27 des 28 pays membres de l'UE.