Se revendiquant comme un « acteur majeur et historique de l’Afer », le cabinet de courtage Les Comptoirs du patrimoine annonce le lancement du contrat Réplique, géré par l’assureur leader de l’assurance-vie en ligne, Generali. Pourquoi un acteur de « l’ancienne école » se lance-t-il sur ce marché émergeant ? Réponse d’Olivier Cohen, président des Comptoirs du patrimoine.

D’où viennent les Comptoirs du patrimoine ?

Olivier Cohen : « J’ai débuté en tant que salarié dans un réseau captif de l’Afer. Avant de créer les Comptoirs du patrimoine, courtier indépendant, voici plus de 15 ans. Avec 25.000 clients et 2 milliards d’euros d’encours, nous sommes le deuxième courtier indépendant de l’Afer : nous réalisons 3 à 4% du chiffre d’affaires de l’association. »

Pourquoi un nouveau contrat ?

O.C. : « Certains clients nous ont demandé si l’on faisait autre chose que les produits Afer. D’où l’idée de lancer le contrat Réplique avec Generali, pour lequel nous essayons de nous inspirer et de conserver la philosophie de l’Afer. »

Ce contrat a été lancé dans un premier temps en 2016, à l’époque sans la souscription en ligne. Pour combien de clients à ce jour ?

O.C. : « Pour l’instant, cela reste anecdotique puisqu’il a avant tout été proposé à nos clients. Nous attendions de pouvoir proposer notre module 100% en ligne pour communiquer plus largement sur Réplique. »

Quels épargnants visez-vous plus particulièrement avec Réplique ?

O.C. : « Dans un premier temps, nous l’avons créé dans une optique de diversification, pour nos clients actuels afin de leur proposer une alternative au contrat Afer : l'assurance-vie Afer reste bien évidemment un contrat privilégié, mais le rendement du fonds en euros décroche, et l’architecture est fermée. Avec Réplique, nous proposons un contrat évolutif, en architecture ouverte. Dans un second temps, ce contrat va nous permettre de nous adresser aussi à un nouveau public. »

Quelle est l’originalité de Réplique par rapport à d’autres contrats d’assurance-vie en ligne gérés par Generali ?

O.C. : « Je me suis moi-même posé cette question avant de lancer ce contrat avec Generali. Le premier intérêt, c’est que nos clients peuvent ainsi être accompagnés pour investir sur une assurance-vie internet. Ensuite, nous nous distinguons par notre partenariat Quantalys. Plusieurs éléments ont été élaborés avec ce spécialiste de l’analyse financière : le questionnaire de risque, les allocations d’actifs des cinq portefeuilles modèles, le test de compatibilité entre l’allocation et le profil de risque du client. Il y a une alerte si le niveau de risque n’est pas compatible. »

Faut-il y voir une réponse aux fintechs et robo-advisors qui prennent place sur le marché de l’assurance-vie en ligne ?

O.C. : « J’été en contact avec d’autres sociétés d’analyse financière que Quantalys, ainsi qu’avec des fintechs. Mais j’ai privilégié ce partenariat parce que nous avions possibilité d’établir une relation personnalisée. Nos clients sont attachés aux fonds en euros : les portefeuilles modèles de Quantalys nous permettent de proposer des allocations équilibrées, avec une part de fonds en euros [15% à 70% selon le profil, NDLR]. »

En cas de souscription dans l’une de vos agences, les frais de versement restent-ils à 0% ?

O.C. : « Les frais du contrat [0% de frais d’entrée, 0,75% sur Netissima, 0,85% sur les unités de compte, NDLR] sont les mêmes, que l’on ouvre Réplique en agence ou sur internet. Cette absence de frais d’entrée, c’est ce qui le différencie du contrat Afer. »

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