Crédit Agricole SA, entité cotée du groupe bancaire mutualiste, a publié jeudi un bénéfice net pour le premier trimestre en forte hausse et meilleur qu'attendu, portée par une base de comparaison favorable et des progrès dans toutes ses activités.

De janvier à mars, le bénéfice net a plus que triplé à 845 millions d'euros, contre 227 millions sur la même période un an plus tôt, a fait savoir « CASA » dans un communiqué. Ce résultat est très supérieur aux attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur un bénéfice à 695 millions, selon un consensus compilé par le fournisseur de données financières Factset.

Sur les trois premiers mois de l'année, la banque a notamment profité d'une base de comparaison favorable liée à l'opération de simplification capitalistique du groupe mutualiste, baptisée « Eurêka ». Lancée l'an dernier, celle-ci s'était traduite au premier trimestre 2016 par des charges exceptionnelles.

« Une activité soutenue dans tous les métiers »

Toiletté de ces coûts ponctuels, le bénéfice net retraité n'en ressort pas moins en nette progression - il est multiplié par plus de deux - et reflète « une activité soutenue dans tous les métiers » conjuguée à des charges « très bien maîtrisées », s'est félicité lors d'une conférence de presse téléphonique le directeur général du groupe Crédit Agricole, Philippe Brassac.

Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d'affaires pour les banques, a ainsi gonflé au premier trimestre de près de 24% sur un an, à 4,7 milliards d'euros, et de 14% déduction faite des éléments exceptionnels. Tout particulièrement, la division de grande clientèle, où sont opérées entre autres les activités de marchés, a enregistré un fort rebond de ses performances, tournant ainsi la page du premier trimestre 2016 qui avait été la proie de vives turbulences financières.

Nette embellie des revenus pour LCL

L'activité de LCL, la banque de détail en France, affiche également une nette embellie de ses revenus et de ses bénéfices au premier trimestre après une passe difficile l'an dernier, sur fond de taux bas et de renégociations massives des prêts immobiliers qui ont contraint le groupe a déprécier début 2017 la valeur de cette filiale.