En 2016, mois après mois, l’encours du Plan épargne logement s’est approché de celui du Livret A. Il a ainsi été près de le détrôner de la première place des produits d’épargne bancaire. Une perspective qui s’éloigne en 2017.

Le Plan épargne logement continue d’engranger les collectes nettes positives : +522 millions d’euros en mars 2017 selon les statistiques dévoilées ce vendredi par la Banque de France. Depuis le début 2017, le PEL a ainsi vu son encours progresser de 2,5 milliards d’euros : un premier trimestre honorable mais loin des scores de 2015 (7,8 milliards d’euros) ou 2016 (6,7 milliards). Le contexte a évolué : le taux contractuel du PEL est désormais de 1%, contre 2,50% en janvier 2015.

Le taux du Livret A, lui, stationne à 0,75% depuis août 2015. Une année de forte décollecte. Le produit d’épargne le plus répandu en France a retourné la tendance courant 2016, et il enchaîne les collectes nettes significatives depuis le début 2017 : +5,90 milliards d’euros sur le premier trimestre selon la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

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Résultat, alors qu’un passage de témoin était attendu à la fin de l’année 2016 entre PEL et Livret A, autour de 260 milliards d’euros d’encours chacun, le Livret A a finalement repris ses distances. Nettement : l’encours est de 265,4 milliards d’euros selon la CDC, contre 260,8 milliards pour le PEL.

Les livrets bancaires à la fête

Parmi les produits d’épargne bancaires recensés par la Banque de France, un seul fait mieux que le Livret A : le « livret ordinaire », autrement dit le livret bancaire soumis à l’impôt. Cette famille enregistre une collecte nette de 4,4 milliards d’euros en mars, ce qui porte la collecte nette trimestrielle à 9,4 milliards. Difficile toutefois de tirer des conclusions, les statistiques relatives aux livrets bancaires classiques étant habituellement très irrégulières.