La France a enregistré une croissance de 0,3% au premier trimestre de cette année, conforme aux attentes, essentiellement portée par la hausse de l'investissement, a annoncé vendredi l'Insee.

Sur les trois premiers mois de l'année, la progression du produit intérieur brut (PIB) a toutefois ralenti par rapport au trimestre précédent, au cours duquel la croissance avait atteint 0,5%, selon une estimation révisée de l'institut statistique. Sur l'ensemble de 2016, la croissance s'est établie à 1,1%, selon ces chiffres qui confirment les estimations antérieures.

Au premier trimestre, l'activité économique a été portée par une hausse de l'investissement de 0,9%. En particulier, l'investissement des entreprises a accéléré, progressant de 1,3% après +0,9% au quatrième trimestre 2016. L'investissement des ménages a augmenté pour sa part de 0,9%, après une hausse similaire sur les trois mois précédents.

De son côté, la consommation des ménages s'est tassée au premier trimestre, n'augmentant que de 0,1% après une hausse de 0,6%, en raison notamment d'un repli des dépenses en énergie (-3,8% après +3,7%). « Les températures de l'hiver 2017 ont été plutôt douces pour la saison, après un automne 2016 frais », explique l'Insee.

Les échanges extérieurs freinent la croissance

La production a pour sa part ralenti, avec en particulier un repli de 0,5% de la production manufacturière. Mais c'est surtout le commerce extérieur qui a pesé sur la croissance au premier trimestre, en raison d'un recul des exportations (-0,7% après +1,4% au quatrième trimestre 2016) mais aussi d'une hausse des importations (+1,5% après +0,8% au dernier trimestre 2016).

Au total, les échanges extérieurs ont handicapé la croissance à hauteur de 0,7 point, après une contribution de +0,2 point au dernier trimestre 2016. Le déficit du commerce extérieur, talon d'Achille de l'économie française, s'est établi l'an dernier à 48,1 milliards d'euros, contre 45 milliards en 2015.