L'activité a continué à se redresser début 2017 dans le secteur du bâtiment, entraînant un rebond des embauches, une reprise cantonnée toutefois au neuf, tandis que l'entretien-amélioration stagne.

« Après une chute violente » des embauches « de la fin 2013 à la mi-2015 », celles-ci « se sont progressivement améliorées depuis, au point que le secteur connait une forte dynamique en 2016, avec une progression de 7,1% contre +4,8% pour l'ensemble de l'économie », détaille mercredi la Fédération française du bâtiment (FFB). « Si, donc, la croissance se maintient et si l'environnement institutionnel reste favorable, la création d'emploi dans notre secteur sera bien au rendez-vous ».

La FFB table cette année sur 10.000 créations d'emplois, grâce à une reprise qui « concerne presque exclusivement le neuf ». Sa prévision « d'un peu moins de 410.000 logements mis en chantier en 2017, soit une hausse de 8%, se confirme ». Sur les 12 mois écoulés à fin février, le nombre de logements neufs commencés a progressé de 13% à 387.000. Or, cette construction neuve est très concentrée : 80% des nouvelles surfaces (logement et non résidentiel confondus) sont produites dans les 20% de communes qui construisent le plus.

En revanche, le syndicat patronal ne distingue « aucun véritable signe d'embellie » pour l'amélioration-entretien qui a généré 59% de l'activité du bâtiment l'an dernier. Sur ce segment, la FFB n'anticipe qu'une modeste croissance d'activité de 0,9% en volume cette année.

Des facteurs d'incertitude

Si l'emploi ressort quasiment stable sur 2016 (-0,6%), « grâce à une solide reprise de l'intérim », les prix demeurent trop bas, et « la situation de trésorerie des entreprises du secteur inquiète toujours ». Parmi les facteurs d'incertitude : l'évolution des taux d'intérêt. Si leur légère remontée actuelle n'est « guère pénalisante », un « choc tel que la sortie de l'euro pourrait profondément changer la donne », avertit la FFB.

Les deux autres portent sur les mesures que prendra le prochain gouvernement à l'issue de la présidentielle, au printemps, et sur la mobilisation nécessaire de toute la filière (banques, assureurs, fournisseurs) pour accompagner la reprise. Pour 2017, la FFB mise sur une croissance de l'activité de 3,4% en volume.