Une immense majorité de Français souhaite transmettre un patrimoine à leurs enfants. En revanche, les différentes générations n’ont pas du tout la même vision de l’importance du pécule à transmettre.

Faut-il transmettre « le plus possible » à ses enfants, ou uniquement « ce qu’il reste » ? Elabe a sondé un panel de Français à ce sujet pour le Crédit Foncier (1). Le résultat montre de « nets clivages » entre générations, pour reprendre la synthèse effectuée par la banque : « Plus la personne interrogée est âgée, c'est-à-dire en position de transmettre, moins elle souhaite transmettre », souligne le Crédit Foncier.

Ainsi, passé 65 ans, les personnes interrogées répondent à 48% « ce qu’il reste après avoir vécu le mieux possible », à 30% « juste ce qu’il faut » et à 22% « le plus possible ». Or les moins de 35 ans répondent exactement l’inverse : bien plus majoritairement « le plus possible » ou « juste ce qu’il faut ». Le Crédit Foncier explique cette différence de perception non pas par un fossé générationnel mais plutôt par les réalités auxquelles sont confrontées les seniors, en particulier l’« incertitude par rapport aux dépenses liées à la vieillesse et à la dépendance ».

L’achat immobilier devant le PEL et l’assurance-vie

Concernant les placements permettant de constituer ce patrimoine, les sondés répondent en chœur immobilier locatif, à 55%, quel que soit l’âge. Puis ils citent l’épargne-logement (PEL et CEL), à 47%, avec l’idée d’aider leurs enfants à acheter leur résidence principale. L’assurance-vie (46%) n’arrive qu’en troisième choix, devant le Livret A (23%) ou le SCPI (16%).

La transmission de patrimoine ne s’opère évidemment pas nécessairement au moment de la succession. L’achat du premier logement constitue une occasion privilégiée pour aider ses enfants. Selon des statistiques 2013 de l’Insee, reprises par le Crédit Foncier, 26% des Français ayant récemment acheté leur résidence principale ont bénéficié d’une aide familiale, en moyenne de 40.600 euros.

(1) Enquête réalisée du 12 au 17 janvier 2017 auprès d’un échantillon de 2.000 résidents français majeurs.