Avec 4 représentantes parmi les 10 premières enseignes européennes, le secteur bancaire est un des fleurons industriels de la France. Combien y a-t-il de banques dans l’Hexagone ? Quel est leur poids dans l’économie du pays ? Combien emploient-elles de personnes ? 10 chiffres à connaître.

2,7%

Selon la Fédération bancaire française, dont les calculs s’appuient sur les chiffres de l’Insee, les banques contribuent à hauteur de 2,7% à la valeur ajoutée totale créée en France. De même source, le secteur représentait également, fin 2015, 2,3% de l’emploi privé en France, soit 371.600 salariés, dont 98,5% en CDI. Un chiffre qui, depuis 2011, tend toutefois à diminuer : -0,6% entre 2014 et 2015, par exemple.

4 sur 10

Dans le top 10 des banques de la zone euro, 4 sont françaises. Une densité exceptionnelle, qui tient au modèle dominant de l’industrie bancaire en France : celui de la banque universelle, qui évolue sur tous les marchés bancaires, de la banque de détail à la banque d’investissement en passant par l’assurance, et s’adresse à toutes les clientèles : particuliers, professionnels, entreprises, collectivités, etc. Conséquence : le marché bancaire français est également particulièrement concentré, autour de 5 grands groupes - BNP Paribas, Crédit Agricole, BPCE, Société Générale, Crédit Mutuel - qui représentent plus de 80% du marché français.

81 millions

Fin 2015, il y avait 81 millions de cartes bancaires en circulation en France. 96% des Français en détiennent au moins une, ce qui en fait de très loin le moyen de paiement le plus utilisé dans le pays (hors espèces) : près de 52% des 19 milliards d’opérations de paiement effectués en 2015.

99%

Le taux de bancarisation en France atteint des sommets : 99% des Français possèdent au moins un compte bancaire, courant ou d’épargne. C’est 30 points, environ, au-dessus de la moyenne mondiale, et légèrement au-dessus de la moyenne européenne. Les Français se caractérisent par un usage supérieur à la moyenne du compte de dépôt pour toucher leurs salaires et payer des factures. Autre trait distinctif, l’utilisation du Livret A comme alternative au compte courant, notamment parmi les populations les plus pauvres et/ou itinérantes.

158 milliards d’euros

En 2015, selon l’ACPR, le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffres d’affaires) du secteur bancaire français a dépassé les 158 milliards d’euros, pour un résultat net agrégé de 28,3 milliards d’euros, en hausse de près de 10 milliards d’euros par rapport à 2014.

260 milliards d’euros

A la fin de l’année 2016, près de 260 milliards d’euros étaient déposés sur des Livrets A. Ce livret d’épargne réglementé est le placement le plus populaire en France : plus de 61 millions de Français en détenait un fin 2015, soit un taux de détention impressionnant de 91,7%.

383 établissements de crédit

Fin 2015, 383 établissements de crédit étaient dûment agréés en France. Sur ce total, 160 sont des banques traditionnelles, 90 des banques mutualistes ou coopératives, 96 des établissements de crédits spécialisés, 20 des succursales de banques de pays tiers hors espace économique européen et 18 des caisses de crédit municipal. Le nombre d’établissements de crédit tend globalement à baisser en France.

1.632 milliards d’euros

Moins populaire que le Livret A, l’assurance-vie peut toutefois être considérée comme le placement préféré des Français, qui y placent l’essentiel de leurs économies : 1.632 milliards d’euros fin 2016.

2.169 milliards d’euros

Fin 2016, l’encours total des crédits accordés par les banques à l’économie dans son ensemble approchait des 2.170 milliards d’euros. Sur ce total, 911 milliards sont des prêts aux entreprises, et 899 milliards des crédits immobiliers. 46,4% des ménages français ont un prêt en cours de remboursement.

37.657 agences

C’est le nombre d’agences bancaires ouvertes en France, à la fin 2015, selon la BCE. Il est certes en baisse, de 2,25% entre 2011 et 2015, mais de manière beaucoup plus lente qu’ailleurs : en Europe, 15% des agences bancaires ont disparu sur la même période. Le marché français, de ce point de vue, est très particulier : il est en effet le seul à cumuler une forte densité d’agences - 580 environ pour 100.000 habitants, 2e rang européen derrière l’Espagne - et un fort usage des canaux bancaires digitaux, notamment via le web. Cela pourrait toutefois changer : tous les grands réseaux, y compris régionaux, ont annoncé des plans stratégiques prévoyant des fermetures plus ou moins nombreuses de points de vente.