Le déficit des régimes de retraites complémentaires Agirc (cadres) et Arrco (tous les salariés du privé) s'est « légèrement amélioré » en 2016 pour se réduire à 2,24 milliards d'euros, ont annoncé jeudi leurs gestionnaires.

« Au final le résultat global des régimes (...) enregistre un déficit en diminution d'un peu plus de 700 millions d'euros pas rapport à l'an passé », ont-ils précisé. En 2015 le déficit était de 3,02 milliards d'euros. « On est sur la très, très bonne voie. La gestion paritaire devient exemplaire », a dit Didier Weckner, vice-président de l'Arrco (Medef), à l'occasion d'une conférence de presse organisée par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis).

« Les ressources générées, pour l'essentiel, par les cotisations versées par les entreprises s'élèvent à près de 60 milliards d'euros, en augmentation de 3,1% par rapport à 2015. Un taux dû pour partie à des régulations sur exercices antérieurs », nuance toutefois l'organisme paritaire. « En réalité, la masse salariale a progressé de 2,3% », précise-t-il. Enfin, les allocations versées aux retraités représentent 73,4 milliards d'euros, en hausse de 2,8% par rapport à 2015.

Un nouveau régime en 2020

En octobre 2015, le patronat et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFCT) ont signé un accord pour inciter les salariés à travailler plus longtemps afin d'éviter l'épuisement des deux régimes d'ici 2018. Il a acté notamment la mise en place d'un système de bonus-malus et prolongé de trois ans la moindre revalorisation des pensions en les sous-indexant d'un point par rapport à l'inflation. Une clause les empêche de baisser. La création d'un nouveau régime réunissant l'Agirc et l'Arrco est prévue en 2020.