Devenir propriétaire : c’est le rêve de près de 7 jeunes Français sur 10. Quels obstacles doivent-ils surmonter ? Quels sacrifices sont-ils prêts à faire ? HSBC leur a posé la question.

Devenir propriétaire reste une préoccupation de premier ordre pour les Français : 60% de ceux qui ne le sont pas encore espèrent le devenir dans les 5 ans selon une étude publiée récemment par la banque HSBC (1). Une pourcentage qui monte à 69% au sein de la génération Y, entendue ici comme les Français nés entre 1981 et 1998.

Pour y parvenir, il y a toutefois des obstacles à surmonter. 53% des jeunes en sont ainsi encore à se constituer une épargne suffisante pour l’apport. Et 59% savent qu’ils devront attendre d’avoir un salaire plus élevé pour aller au bout de leur projet. Pour ceux qui le peuvent, le recours aux parents est une solution pour aller plus vite : c’est d’ailleurs ce qu’a fait un quart environ des nouveaux propriétaires de la génération Y.

Prêts à reporter un projet d’enfant

A quels sacrifices sont prêts les tenants de la génération Y pour devenir propriétaires ? Le plus facile : couper dans le budget dédié aux loisirs, une solution envisagée par 44% des sondés. Mais ils sont aussi prêts à des sacrifices plus importants : acheter un bien plus petit que prévu (20%), reporter le projet d’avoir un enfant (19%), acheter hors de leur zone de prédilection (12%)… Pourtant, le type de lieu est le premier critère de choix du bien à acheter (cité par 30% des sondés), loin devant la proximité des bars, restaurants, magasins (9%) et celle des amis (7%).

82% des aspirants à l’achat immobilier ont une idée, plus ou moins précise, du budget nécessaire pour acheter. Toutefois, 40% de ceux qui ont passé le pas ont au final dépassé leur budget, à cause des frais de rénovation (cités par 51% des sondés), des frais de notaire (41%) ou de l’achat des meubles (32%). Dans ce cas, une majorité de nouveaux propriétaires (54%) puisent dans leur épargne, lorsque 28% réduisent plutôt leurs dépenses.

Le logement, un lieu de travail annexe

La question du logement et de son achat est d’autant plus importante pour les Français de la génération Y qu’ils sont de plus en plus nombreux à aussi y travailler. C’est le cas de 43% d’entre eux, contre 32% seulement des baby-boomers, nés entre 1946 et 1963. Un mélange des genres qui n’est pas forcément vécu comme une contrainte : 29% des jeunes Français ne travaillent pas depuis leur domicile, mais souhaiteraient le faire.

(1) « Avoir un toit à soi » : étude indépendante menée par HSBC auprès de plus de 9.000 personnes dans 9 pays (Australie, Canada, Chine, France, Malaisie, Mexique, Emirats Arabes Unis, Royaume-Uni, Etats-Unis), dont 1.000 environ en France.