L’association Financement Participatif France (FPF) a répondu dans un communiqué à l’UFC-Que Choisir. Cette dernière accusait récemment les plateformes de surévaluer les gains potentiels de leurs clients, et de minimiser les risques.

« Ce n’est pas une condamnation du mode de financement mais un problème de modalités de mise en œuvre », a expliqué le président d’UFC-Que Choisir, Alain Bazot, à l’occasion d’un point presse organisé le jeudi 23 février. Il a aussi évoqué un « système vérolé », ayant un intérêt à sélectionner des projets nombreux et risqués, prenant des libertés avec la réglementation et affichant des promesses de rendement (7% en moyenne) sans commune mesure avec la réalité des gains engrangés par les usagers : entre 1,6% et 0,33%, selon les calculs de l’association de défense des consommateurs.

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FPF aurait préféré un dialogue préalable

Selon FPF, l’association professionnelle des acteurs du crowdfunding, l’étude publiée par UFC-Que Choisir « comporte de nombreuses erreurs méthodologiques ou inexactitudes ». Elle remet toutefois à plus tard la publication d’une note « reprenant point à point les éléments soulevés par UFC-Que Choisir ». Elle regrette également que « l’UFC-Que Choisir n’ait jamais cherché à engager au préalable un dialogue avec [elle], ce qui aurait permis de répondre aux interrogations et de lever les incompréhensions. »

Pour le reste, elle conteste l’idée que les plateformes aient un intérêt financier à sélectionner des projets nombreux et risqués. Il est au contraire de leur intérêt « pour perdurer, (…) de [les] sélectionner très rigoureusement » et « que leurs clients soient parfaitement informés des risques éventuels ». Comme UFC-Que Choisir, FPF estime que « le secteur du crowdfunding en France ne sera durable que si les plateformes proposent une économie vertueuse où les Français font fructifier leur épargne en contribuant à la croissance des entreprises du pays. »

L’association explique enfin qu’elle est « elle-même engagée depuis sa création dans la mise en place d’une bonne régulation du secteur », et que les « les plateformes françaises de crowdfunding font l’objet d’un strict encadrement réglementaire (…) sous l’étroit contrôle de plusieurs autorités, dont l’AMF et l’ACPR ».