La Confédération nationale du Crédit mutuel (CNCM) a prononcé un blâme mercredi à l'encontre de son affilié Crédit Mutuel Arkéa, qui réclame son indépendance et avec lequel elle est en conflit depuis plusieurs années.

« Cette sanction, purement politique, sera naturellement contestée », assure le Crédit Mutuel Arkéa, groupe basé à Brest chapeautant les fédérations de Bretagne, du Sud-Ouest et du Massif central, dans un communiqué. La CNCM avait annoncé le 12 octobre le lancement d'une procédure de sanctions à l'encontre de son affilié qui souhaite se doter d'un organe central dédié.

« Aucune incidence sur l'activité » d'Arkéa

Certains syndicats d'Arkéa s'inquiétaient des conséquences sur les emplois et la possibilité de continuer à utiliser la marque Crédit Mutuel de cette procédure qui aurait pu prendre la forme d'une radiation de la caisse interfédérale Crédit Mutuel Arkéa. « Le conseil d'administration de la CNCM n'a finalement prononcé qu'un blâme », indique le groupe basé à Brest dans son communiqué.

« Cette sanction de premier niveau, interne à l'organisation du Crédit Mutuel, n'a et n'aura bien sûr aucune incidence sur l'activité du groupe Crédit Mutuel Arkéa », poursuit le communiqué. Arkéa assure par ailleurs qu'il va continuer « à dénoncer les graves problèmes de concurrence et de conflits d'intérêts soulevés depuis de nombreuses années ».

Le Crédit Mutuel Arkéa veut toujours son organe central propre

Le groupe dénonce notamment la double casquette du président de la CNCM, qui est également à la tête du CM11-CIC, la plus grosse entité du réseau Crédit Mutuel, avec laquelle Arkéa s'estime en concurrence directe. Le groupe assure ainsi qu'il « poursuivra toutes les voies possibles pour obtenir la mise en place d'un organe central dédié », estimant qu'il s'agit désormais de « la seule issue envisageable ». Avec une vingtaine de filiales spécialisées, Arkéa emploie 9.000 personnes dont près de 6.500 en Bretagne.

Dans un communiqué distinct, la CNCM a indiqué attendre de son affilié « qu'il respecte strictement ses obligations prudentielles et en matière de marque Crédit Mutuel et de territorialité » et chercher « une solution qui préserve l'unité de la maison commune Crédit Mutuel ».