La Ville de Paris et les grands réseaux d'agences immobilières ont signé lundi une charte visant à « enrayer les pratiques discriminatoires dans l'accès au logement privé » à Paris, a annoncé la mairie de Paris.

La Ville et les fédérations d'agences immobilières s'engagent dans cette charte à « prévenir les discriminations » en formant les personnels des agences et en offrant des outils pour favoriser les bonnes pratiques, ainsi qu'à mettre en place des « référents » au sein des fédérations et à aider les victimes. Un bilan sera effectué dans un an et une opération testing mise en place, a précisé à l'AFP Ian Brossat, adjoint PCF au Logement de la maire PS de Paris Anne Hidalgo. La FNAIM, UNIS, Century 21, ORPI, L'Adresse, Foncia et Laforêt sont les fédérations signataires.

La Ville de Paris a depuis 2014, pour l'attribution de logements sociaux, mis en place le dossier anonyme. « Nous avons balayé devant notre porte », a indiqué Ian Brossat, élu du XVIIIe arrondissement et selon qui de nombreux témoignages d'habitants évoquent des discriminations au logement.

L'initiative de la Ville intervient notamment à la suite d'une annonce immobilière qui avait fait scandale en fin d'année dernière. La fiche de visite d'un appartement à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), publiée dans le réseau immobilier Laforêt, précisait « Nationalité française obligatoire, pas de Noir ». Le réseau immobilier avait suspendu son contrat de franchise avec l'agence située aux Lilas (Seine-Saint-Denis) et le Défenseur des droits, chargé de lutter contre les discriminations, avait ouvert une enquête. L'association antiraciste Maison des potes-Maison de l'Egalité a déposé une plainte.