L'apport financier nécessaire à un ménage pour devenir propriétaire a été pratiquement divisé par trois en un an, pour s'établir à 21.000 euros en moyenne, les taux bas permettant un plus large accès au crédit, a constaté un courtier.

Au vu d'un peu plus de 420.000 dossiers de financement traités depuis le 1er janvier, le courtier en crédit Meilleurtaux observe, dans son « Portrait robot de l'emprunteur » publié mercredi, que l'apport moyen est tombé à 20.729 euros cette année, contre 57.735 euros l'année précédente et 70.000 euros en 2014.

« Après avoir enregistré une très légère baisse l'an dernier, pour la première fois depuis 2004, l'apport moyen s'effondre littéralement en 2016 et c'est une excellente nouvelle », constate Maël Bernier, porte-parole du courtier. Grâce à un accès au crédit facilité par des taux historiquement bas et un Prêt à taux zéro (PTZ) distribué plus largement depuis le 1er janvier, « des emprunteurs ne disposant pas d'un gros apport sont revenus sur le marché et de manière très remarquable », dit-elle.

Sont ainsi « devenues propriétaires des personnes qui, il y a encore quelques années, étaient limitées dans leur emprunt en raison de taux plus élevés et ne pouvaient donc réaliser leur achat qu'à la condition de disposer d'un apport important », analyse Maël Bernier.

Un crédit moyen de 199.699 euros sur 19 ans

Selon ce « Portrait robot » l'acquéreur âgé de 37,3 ans en moyenne, emprunte cette année 199.699 euros, soit 20.000 euros de plus qu'en 2015, sur une durée de 19,1 ans, pour un achat immobilier de 220.428 euros. Les revenus nets moyens de son foyer sont de 5.401 euros. Le bond du montant moyen emprunté révèle un « recours massif » des ménages au crédit pour réaliser un projet immobilier, dit le courtier. En effet, 66% des emprunteurs disposent de moins de 5% d'apport.

En revanche, la transaction moyenne a baissé de près de 29.000 euros en un an, signe que « l'acquisition touche toutes les régions, pas seulement les grandes villes aux prix élevés, et tous les types de biens, notamment des biens plus petits, achetés par des ménages plus modestes », analyse Maël Bernier auprès de l'AFP. Près de 7 acquéreurs sur 10 (69%) achètent un bien immobilier pour la première fois, au sein de ces quelque 420.000 dossiers de financement traités par le courtier, ayant reçu une réponse positive d'une banque.