La Société Générale a annoncé jeudi l'arrêt des financements dédiés aux activités charbon et vouloir renforcer son engagement envers les énergies renouvelables.

Cette décision « prendra effet au 1er janvier 2017 » et concerne « l'ensemble des nouveaux financements de projets de centrales thermiques au charbon ou des infrastructures associées, partout dans le monde », indique le groupe bancaire dans un communiqué.

Mercredi, Crédit Agricole s'est engagé à ne plus financer de nouvelles centrales ou d'extension de centrales électriques au charbon. En amont de la conférence internationale pour le climat (COP21), Natixis avait renoncé à la mi-octobre 2015 à financer des centrales électriques au charbon et des mines de charbon thermique, dans le monde entier.

Les associations pointent BNP Paribas

« BNP Paribas, seule banque française à ne pas avoir mis un terme à ses soutiens directs aux centrales à charbon, se retrouve une nouvelle fois à la traîne des avancées climatiques », déplorent dans un communiqué deux associations, Les Amis de la Terre et Fair Finance France. « Il est urgent qu'elle prenne le même engagement afin de faire du secteur bancaire français le premier au monde à exclure tout financement direct au secteur le plus incompatible avec les objectifs de l'Accord de Paris » sur le climat, déclare Lucie Pinson, des Amis de la Terre, dans le communiqué.

L'an dernier, Société Générale avait déjà décidé de cesser de financer des projets de développement de mines de charbon et de centrales thermiques à charbon dans les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) à revenus élevés.

Société Générale indique également qu'elle compte réduire ses encours de crédit à l'industrie du charbon, « avec un objectif de ramener la part du charbon dans la production d'électricité financée par la banque à 19% à fin 2020, en ligne avec le scénario 2 degrés » de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Pour atteindre cette cible, le groupe compte accroître les financements dans le secteur des énergies renouvelables en lui consacrant une enveloppe de 10 milliards d'euros d'ici à 2020.