Alors que l’indicateur global de la confiance des ménages reste sur la pente ascendante, les Français sondés par l’Insee se montrent peu enclins à mettre de l’argent de côté en cette fin d’année 2016.

Est-ce la proximité de Noël ? Le paiement des impôts, puis des taxes foncière et d’habitation ? Pas uniquement. Ces dernières années, face aux mêmes échéances, le solde d’opinion concernant l’opportunité d’épargne mesuré par l’Insee n’avait pas diminué systématiquement, ou baissait plus tardivement, plutôt en novembre ou décembre qu’en octobre.

En 2016, ce solde (1) était déjà très bas, voire négatif de février à mai. Plus concrètement, une majorité de Français affirmaient alors que, « dans la situation économique actuelle », ce n’était pas « le bon moment » pour épargner. Repassé en positif durant tout l’été, ce solde perd 3 points en octobre et revient en territoire négatif, à -2 : 51% des Français interrogés jugent donc que ce n’est pas le bon moment pour mettre de l’argent de côté, 49% pensent que si.

Les Français de moins en moins « fourmis »

Les différences sont peu marquées ? Certes, mais historiquement les Français répondent beaucoup plus positivement à cette question. Réalisée depuis 1987, cette étude livre un solde moyen de +18 pour l’opportunité d’épargne. En décembre 2014, il était encore de +24 : 62% des Français pensaient alors que c’était le « bon moment pour épargner ».

En octobre, le solde mesurant la capacité d’épargne actuelle baisse lui aussi de 9 à 6 points, et celui concernant la capacité future reste stable. Même si les Français se montrent un peu moins pessimistes que ces derniers mois concernant leur situation financière future, puisque le solde correspondant remonte lui de 3 points.

(1) L’Insee communique un solde d’opinion pour chacune des onze questions que l’institut pose aux 2.000 ménages interrogés chaque mois. Contrairement aux autres questions, où il est possible de répondre de façon neutre, la question concernant l’opportunité d’épargne ne permet que de répondre par oui (« certainement » ou « peut-être ») ou par non. Ce qui permet de déduire le pourcentage de réponses positives et négatives.