La tendance à la baisse du chômage en France observée ces derniers mois montre que « quand on baisse les charges des entreprises, (...) il se passe quelque chose », a estimé vendredi Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président délégué du Medef.

Alors que Pôle Emploi a fait état mercredi d'une baisse de 0,5% du nombre de chômeurs en métropole en juillet, le responsable patronal a estimé sur BFM Business qu'il y avait bien « une tendance de fond (...) depuis un an », rejetant l'idée d'une baisse en trompe-l'œil. Il attribue cette baisse aux « efforts » tels que le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), « qui ont fait repartir la croissance », ainsi qu'à des « éléments exogènes » comme la faiblesse des taux d'intérêt et du prix du pétrole.

« C'est le signe que quand on baisse les charges des entreprises, au-delà de l'effet retard, il se passe quelque chose », a-t-il argumenté, ajoutant que le repli du chômage n'était pas intervenu plus tôt du fait selon lui de « l'extraordinaire prudence des chefs d'entreprise », échaudés par les fréquents revirements en matière de fiscalité. Il s'est par ailleurs dit favorable à la baisse de l'impôt sur les sociétés pour les PME annoncée par Manuel Valls mardi (« on ne peut pas être contre une baisse d'impôt »), tout en doutant que la mesure, qualifiée de « coup électoral », ait un effet sensible sur l'économie.

« Les chefs d'entreprise se disent (...): il y a une élection dans un an, ça va sûrement changer (...), donc moi (...) je ne vais pas investir, parce que comme c'est pas pérenne, comme on sait que c'est du zigzag permanent... ». Il a également plaidé pour que le projet de loi de finances, le budget de l'Etat voté tous les ans au Parlement, laisse place à une « programmation pluriannuelle », afin de donner plus de visibilité aux entreprises.