Dans un entretien à « L'Express » publié mardi, Manuel Valls a réaffirmé que le déficit public de la France serait inférieur à 3% en 2017, un objectif mis en doute en juin par la Cour des comptes, et a évoqué « différentes pistes » pour une baisse d'impôts en 2017.

D'ici à la fin du quinquennat, « nous continuerons à agir et à innover, tout en poursuivant nos efforts de réduction des déficits. Je confirme ici que nous parviendrons à notre objectif : moins de 3% en 2017 », a déclaré le Premier ministre.

Sur une éventuelle nouvelle baisse d'impôts dans le budget 2017, « les arbitrages pour 2017 n'ont pas encore été rendus », a-t-il affirmé : « Ils sont liés aux perspectives de croissance. Mais le président de la République et moi-même voulons continuer de redonner du pouvoir d'achat aux Français. Différentes pistes sont envisagées : poursuivre la baisse de l'impôt sur le revenu ou encore augmenter la prime d'activité », a également déclaré Manuel Valls.

Une baisse conditionnée à la hausse de la croissance

François Hollande avait déclaré le 14 juillet que cette éventuelle nouvelle baisse des impôts ne pourrait intervenir que si le gouvernement avait la « certitude » d'une croissance supérieure en 2017 à celle de cette année, et d'au moins 1,7%. Mais les mauvais résultats en terme de croissance au deuxième trimestre (0%) ont compliqué la donne pour le gouvernement, qui a indiqué qu'il attendrait la fin du mois d'août pour prendre sa décision.

Par ailleurs, cet automne, « nous amorcerons aussi la réforme des minima sociaux avec de premières mesures de simplification dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale », a indiqué mardi le chef du gouvernement, jugeant que la lutte contre la précarité et la pauvreté seraient également « au cœur de la présidentielle ». Le Premier ministre réaffirme vouloir « engager le débat sur le revenu universel, à condition d'en clarifier les termes et les modalités ».