Le déficit budgétaire de l'Etat français a légèrement augmenté en juin par rapport à son niveau de l'an dernier, pour atteindre 61,8 milliards d'euros contre 58,5 milliards fin juin 2015, a annoncé mardi le ministère des Finances.

Cette détérioration s'explique, comme auparavant celle du mois de mai, par une avance exceptionnelle de 5,4 milliards d'euros octroyée à l'Agence de services et de paiement (ASP, établissement qui verse notamment les aides agricoles européennes), « qui sera remboursée dans le courant de l'année », précise Bercy dans un communiqué.

Hausse des recettes fiscales à confirmer

Selon le ministère, les dépenses en juin sont « en ligne avec les objectifs affichés » par la loi de finances 2016 à 193,9 milliards d'euros. A périmètre constant, elles diminuent même de 2,2% par rapport à 2015. Les recettes se sont pour leur part établies à 155,1 milliards contre 152,4 milliards à fin juin 2015. Cette amélioration est liée principalement aux recettes fiscales, qui ont augmenté de 4,3 milliards, portées par la hausse de la TVA et de la taxe sur les produits pétroliers (TICPE). Le ministère précise toutefois que « cette évolution est encore peu significative à ce stade de l'année ».

Les recettes non fiscales ont pour leur part reculé de 800 millions d'euro, en raison « d'un moindre encaissement sur les dividendes ». Il rappelle que celui du groupe EDF est cette année versé sous forme de titres. Cette baisse est compensée « partiellement par l'augmentation des redevances d'usage des fréquences radioélectriques », suite à la vente aux enchères de la bande de fréquences dite « bande 700 MHz » aux opérateurs de télécom. Ces dernières, également qualifiées de « fréquences en or », ont été délivrées fin décembre aux quatre grands opérateurs de téléphonie mobile français par l'Arcep, gendarme français des télécoms.