Crédit Agricole SA (CASA), entité cotée du groupe bancaire mutualiste qui doit finaliser mercredi sa sortie de ses caisses régionales, a vu son bénéfice net décoller de 25,8% à 1,15 milliard d'euros au deuxième trimestre, porté par des plus-values exceptionnelles.

Retraité de ces éléments et de la fin de la prise en compte des contributions des caisses régionales, le résultat net ressort également en hausse, de 13%, à 818 millions d'euros, dépassant les attentes des analystes qui tablaient sur 796 millions, selon un consensus établi par le fournisseur de données financières FactSet.

Opérations financières exceptionnelles

l'image des autres banques françaises, l'établissement coté a bénéficié de l'impact positif de la cession d'actions Visa Europe, dans le cadre de son rachat par l'ancienne maison mère Visa Inc., ce qui lui a permis de dégager une plus-value de 328 millions d'euros. CASA, qui au premier trimestre avait enregistré les effets négatifs de sa restructuration capitalistique, en récolte les fruits sur cette période, via une baisse du coût de la dette de 53 millions d'euros.

Sortie des caisses régionales

Le groupe a perçu également sur la période des dividendes des caisses régionales, de 30 millions d'euros, non perçus lors du précédent trimestre. Comme annoncé à la mi-février, CASA conclut mercredi sa sortie des caisses régionales par la cession en interne de ses parts à une entité détenue entièrement par les caisses elles-mêmes, pour un montant final de 18,54 milliards d'euros. Cette transaction, qui sera comptabilisée au troisième trimestre, permettra à CASA de réaliser un profit net de 1,25 milliard d'euros, a précisé l'entité dans un communiqué.

Compte tenu de ce changement de périmètre, la banque a par ailleurs indiqué avoir retraité ses résultats de l'an dernier sur la même période, pour pouvoir les comparer avec ceux du trimestre écoulé.

Solidité financière

En données publiées, le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires dans le secteur bancaire) a progressé de 2,3%, à 4,7 milliards d'euros. Retraité du changement de périmètre et d'éléments exceptionnels, tels que les plus-values et des effets comptables liés notamment à la réévaluation de la dette, le produit net bancaire ressort en très légère hausse de 0,5%, à 4,3 milliards d'euros.

En termes de solvabilité, Crédit Agricole SA confirme sa solidité avec un ratio de fonds propres « dur » (c'est-à-dire les apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) en augmentation d'un point de pourcentage par rapport à l'an dernier. Il atteignait fin juin 11,2%, un ratio bien supérieur aux exigences réglementaires.