La Banque Postale a vu son bénéfice net reculer de 2,6% au premier semestre, à 360 millions d'euros, tandis que son coût du risque a sensiblement augmenté, selon un communiqué publié jeudi.

Ces provisions, passées par la banque pour faire face aux risques d'impayés sur les crédits qu'elle octroie, ont progressé de 14,5%, à 84 millions d'euros, en raison d'un changement méthodologique sur le périmètre des crédits immobiliers. La Banque Postale justifie le repli de son résultat net par un poids plus important des minoritaires, alors qu'elle a développé les partenariats, ce qui lui permet dans le même temps de mutualiser ses coûts.

Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) est ressorti en hausse de 1,6%, à 3,0 milliards d'euros, porté par une plus-value de 107 millions d'euros liée à la cession des titres Visa Europe à Visa Inc.

18.000 nouveaux clients patrimoniaux

Le groupe se targue également d'afficher une activité commerciale en progrès. Son encours de crédits aux particuliers a par exemple grimpé de 1,4%, à 60,1 milliards d'euros, tandis que son portefeuille de contrats d'assurance dommage a gonflé de 16% (1,47 million). Dans la banque privée, un de ses axes de développement, la Banque Postale se targue d'avoir conquis 18.000 nouveaux clients patrimoniaux, portant leur total à près de 600.000.

En termes de solidité, son ratio de fonds propres « dur » (c'est-à-dire les apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) atteignait 14,4% au 30 juin, un niveau très élevé.