La fraude sur les paiements par carte bancaire en France a augmenté de 4,4% en 2015, à 522,7 millions d'euros, malgré de nouveaux progrès sur les paiements en France, selon un rapport publié mardi.

La fraude sur les transactions transfrontalières a ainsi bondi de 12%, pour atteindre 297,9 millions d'euros, quand celle sur les opérations domestiques baissait de 4,1%, à 224,8 millions d'euros, a précisé l'Observatoire de la sécurité des cartes de paiement. Au total, le montant des transactions s'est lui établi à 636,1 milliards d'euros l'an passé, en hausse de 1,8%.

1 euro de fraude pour 10.000 euros dépensés

Le taux de fraude global, en incluant tous les paiements et retraits réalisés avec des cartes françaises et les paiements et retraits avec des cartes étrangères en France, s'est donc établi à 0,082% en 2015, légèrement au-dessus de celui de 2014 (0,080%).

L'Observatoire relève tout de même des points de satisfaction, dont un niveau « historiquement bas » pour le taux de fraude sur les paiements au point de vente, à 0,009%. « Cela représente moins d'un euro de fraude pour 10.000 euros dépensés. C'est infinitésimal », s'est félicité le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, lors d'une conférence de presse.

Fiabilité du « sans-contact »

Le rapport met également en avant la fiabilité du paiement sans contact, dont le taux de fraude s'établit à 0,019%, et fait valoir que ce système ne présente pas de faille technologique exploitée. Sur les 84 millions de cartes en circulation en France, 40 millions sont équipées de la technologie sans contact et 12 millions servent à réaliser au moins une opération par mois.

De 50 millions d'euros par mois il y a deux ans, le montant des transactions opérées via cette technologie atteint désormais 500 millions d'euros par mois, illustrant la rapidité de son développement.

Bientôt des statistiques sur toutes les fraudes

La carte bancaire reste le plus utilisé des moyens de paiements scripturaux (51%), loin devant les prélèvements (19%), les virements (18%) et les chèques (11%). L'Observatoire va, d'ailleurs, bientôt voir son champ de compétence élargi à l'ensemble des moyens de paiement scripturaux, ce qui permettra notamment d'établir des statistiques de fraude comparables entre ces différents moyens.