L'activité « est au beau fixe » grâce à des taux d'intérêt extrêmement bas, sur un marché immobilier ancien très dynamique et dont les prix restent quasi stables au terme du premier semestre 2016, constatent trois réseaux d'agences immobilières.

« Il est difficile de trouver des ombres au tableau que nous présente le marché immobilier de l'ancien depuis quelques mois », a résumé mardi Laurent Vimont, président de Century 21, en dressant le bilan de l'activité de son réseau. De janvier à juin, le nombre de transactions enregistrées par cette filiale de Nexity qui compte 850 agences a progressé de 14,4%, tandis que Guy Hoquet, une autre filiale du même groupe, a vu les siennes augmenter de 9,2%.

« Les taux d'intérêt sont toujours bas, ce qui incite un plus grand nombre de personnes à réaliser leur projet, voire à y consacrer des sommes plus conséquentes », observe de son côté Bernard Cadeau, président du réseau Orpi. Chez Orpi, les volumes de transactions des 1.200 points de vente ont progressé de 7,6% de janvier à juin, sur un an.

« La tendance actuelle va à mon avis se pérenniser pour le reste de l'année », estime M. Cadeau, tablant sur la poursuite, dans les mois à venir, de la politique de taux bas menée par la Banque centrale européenne (BCE). « Et même si on assistait à une reprise des taux, cela ne modifierait pas la bonne santé du marché, tant que cette reprise reste progressive et limitée », estime-t-il.

« Les prix semblent contenus »

Au premier semestre, les prix au m2 ont légèrement baissé (-0,3%) sur un an, au niveau national chez Orpi, tandis qu'ils progressent chez Century 21 (+0,6%), pour des délais de vente respectifs de 81 et 95 jours. Chez Guy Hoquet, les prix au m2 ont augmenté de 0,5% sur la période, comparé au premier semestre 2015. « Contrairement à ce que nous observons habituellement en période de forte hausse des volumes de ventes », les prix « semblent contenus », note M. Vimont, qui en début d'année pronostiquait une hausse.

De son côté M. Cadeau observe que « les prix augmentent là où les marchés sont les plus actifs, c'est-à-dire là où le déséquilibre entre offre et demande se fait le plus ressentir », tandis que « dans bien des localités, la tendance baissière se poursuit ».

« Quant aux éventuelles conséquences du Brexit, il est bien évidemment trop tôt pour spéculer sur un éventuel effet négatif sur l'évolution des taux », conclut le président du réseau Orpi.