Quelque 4,13 millions de personnes ont perçu au moins l'un des minima sociaux en France en 2014, selon une étude du ministère des Affaires sociales publiée vendredi. En comptant les conjoints et enfants à charge, près de 11% de la population française est couverte.

Le nombre de personnes ayant touché l'un des neuf minima sociaux a augmenté de 2,7% entre 2013 et 2014, contre 4,8% l'année précédente. Cette décélération s'explique par une moins forte dégradation du marché du travail entre mi-2013 et fin 2014, explique la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), qui dépend du ministère.

Cette hausse relative est notamment liée à la moindre augmentation du nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) « socle » - qui constitue un revenu minimum pour les personnes sans ressources - et de l'allocation de solidarité spécifique (ASS) - qui concerne les chômeurs de longue durée ayant épuisé leurs droits à l'assurance chômage.

7,4 millions de bénéficiaires avec les conjoints et enfants

Le nombre d'allocataires de ces deux minima, « les plus sensibles à la situation du marché du travail » selon la Drees, avait augmenté, pour le RSA, de 4,8% en 2014 après 7,4% en 2013, et pour l'ASS, de 4,2% en 2014 après 10,3% en 2013.

En revanche, le nombre de bénéficiaires du minimum vieillesse a continué de baisser (-0,7% entre 2013 et 2014), confirmant une tendance de longue date, selon les données la Drees. En 2014, 3,4% de la population de 60 ans ou plus percevait le minimum vieillesse. Cette diminution s'explique notamment par l'élévation du montant des pensions de retraite et la baisse des effectifs non salariés (plus souvent concernés par les faibles retraites).

En comptant les conjoints et les enfants à charge des bénéficiaires, 7,4 millions de personnes étaient couvertes par les minima sociaux en 2014, soit environ 11% de la population française. La couverture dans les départements d'outre-mer (DOM) reste plus de trois fois supérieure à celle de la Métropole : avec les conjoints et enfants à charge, 35,5% de la population ultramarine (hors Mayotte) était concernée en 2014.