Après avoir baissé en 2015, les loyers apparaissent en très légère hausse, en 2016, selon la dernière note de conjoncture de Clameur. Cette étude met toutefois en évidence des tendances bien différentes selon la taille des logements.

Sur les cinq premiers mois de l’année, les loyers ont augmenté de 0,6% par rapport à la même période en 2015. Une année lors de laquelle les loyers ont diminué au niveau national selon le groupement de sociétés immobilières Clameur (1). La tendance est donc plutôt à la « reprise d’activité du marché locatif privé » comme le confirme Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris Ouest, en préambule de l’étude.

Cette note de conjoncture souligne que « l’évolution des loyers observée à fin mai 2016 reste toutefois très différente entre les petits logements et les grands appartements ». Ainsi les loyers (2) des studios et une pièce ne progressent que « très lentement », de 0,1%, sur la période janvier-mai 2016, par rapport à 2015. A contrario, les loyers des appartements de cinq pièces et plus progressent de 1,5%.

+1% en moyenne par an depuis 2011 pour les 3 pièces

Cette même tendance se confirme sur le long terme. En moyenne, chaque année depuis 2011, les « petits logements », c’est-à-dire les deux pièces et moins, qui constituent plus de la moitié du marché, ont vu leurs loyers progresser moins vite que l’inflation selon Clameur : « +0,1% [par an] pour les studios et une pièce et +0,6% pour les deux pièces, pour une hausse des prix à la consommation estimée à 0,7% par l’Insee ». Les loyers des trois pièces (+1% en moyenne par an), des quatre pièces (1,2%) et des cinq pièces et plus (+1,5%) ont eux augmenté plus vite que l’inflation.

(1) Clameur, pour « Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux », regroupe une trentaine de réseaux immobiliers, dont Foncia, Square Habitat (groupe Crédit Agricole), Nexity, CM-CIC Gestion Immobilière, Crédit Foncier Immobilier, Century 21, la Fnaim du Grand Paris, Groupama Immobilier, etc.

(2) Les « loyers de marché » mentionnés par Clameur sont « mesurés lors d’une relocation ou d’une location nouvelle », comme le précise la note de conjoncture. Les statistiques évoquées ne concernent donc pas les baux en cours.