Virtualis, la carte bancaire virtuelle développée par le Crédit Mutuel Arkéa, a récemment obtenu l’agrément du groupement des cartes bancaires (CB). C’est seulement la deuxième solution du genre à obtenir cette reconnaissance, après Talk To Pay de La Banque Postale.

Petit à petit, le paiement en ligne trouve sa place dans l’écosystème français des paiements. Dans un communiqué, le Crédit Mutuel Arkéa annonce ainsi que sa solution de sécurisation, Virtualis, vient d’obtenir l’agrément du groupement des cartes bancaires. Ce dernier, connu pour le logo CB qu’il appose sur plus de 80% des cartes en circulation, gère le réseau d’acceptation domestique français et traite l’essentiel (10,7 milliards en 2014) des opérations par carte effectuées dans le pays.

Cet agrément autorise Arkéa à commercialiser Virtualis sur le marché CB. Mais la reconnaissance est aussi symbolique : elle « vient valider sa fiabilité », constate Jean-Luc Debois, directeur des flux au sein d’Arkéa, puisque la solution est conforme aux exigences du réseau français en matière de sécurité et de respect de la réglementation, notamment

Un atout face aux wallets

Virtualis est seulement la deuxième solution de sécurisation des paiements à distance à obtenir cette reconnaissance, après Talk To Pay de la Banque Postale. Mais c’est la première à être déployée à si grande échelle. Son développement remonte en effet à 2005. Et elle est d’ores et déjà « disponible pour l’ensemble des clients détenteurs de cartes de paiement, via [les] fédérations et [les] filiales [du Crédit Mutuel Arkéa] » explique le communiqué.

Son principe est assez simple : plutôt que d’utiliser les données réelles de sa carte bancaire (numéro, date de validité, cryptogramme) pour payer en ligne, l’usager peut générer, dans son espace bancaire en ligne ou sur mobile, une carte virtuelle, à durée de vie limitée et à montant plafonné. Une formule qui, selon le directeur général de CB, Gilbert Arira, « prouve que l’on peut à la fois combiner le plaisir d’acheter sur internet à l’ergonomie de paiement et un très haut niveau de sécurité ».

Virtualis a un autre mérite, pour le GIE Cartes Bancaires et les banques : celui de crédibiliser la « vieille » carte bancaire (inventée dans les années 1960) comme moyen de paiement de l’âge d’internet. Une nécessité face à l’émergence de solutions alternatives, à l’image des wallets proposés par des acteurs extra-bancaires comme PayPal, Google ou Apple.