Le groupe de protection sociale Malakoff Médéric a annoncé mardi l'échec de son rapprochement avec le groupe mutualiste La Mutuelle Générale, en invoquant les exigences réglementaires en matière de gouvernance.
Ce projet de mariage, dévoilé début 2015, avait récemment pris du retard et devait donner naissance au premier groupe non lucratif d'assurance de personnes. « Le conseil d'administration de l'association sommitale de Malakoff Médéric a décidé de renoncer au projet de rapprochement avec la Mutuelle Générale qui avait été prévu par leur accord du 22 janvier 2015 », selon un communiqué.
Le rapprochement devait se faire au sein d'une société de groupe d'assurance mutuelle (Sgam) dont la date de création était fixée au 1er janvier 2016, mais avait été reportée sans qu'aucune nouvelle échéance ne soit donnée. Le délégué général de Malakoff Médéric, Guillaume Sarkozy, avait quant à lui quitté son poste le 31 décembre dernier sur fond de tensions concernant les modalités du rapprochement.
Cette Sgam était censée s'appuyer sur deux pôles équilibrés, l'un mutualiste et l'autre paritaire, pour répondre aux mutations du secteur alors qu'est entrée en vigueur, le 1er janvier 2016, la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés.
Problème de conformité avec Solvabilité 2
Afin de concrétiser l'opération, les deux groupes ont étudié les conditions nécessaires à la mise en place d'une structure prudentielle commune, qui soit donc en conformité avec Solvabilité 2, le nouveau cadre réglementaire de l'assurance. Mais la réalisation de ces conditions n'était pas compatible avec le calendrier imposé par Solvabilité 2, notament sur la gouvernance, ce qui a conduit Malakoff Médéric à renoncer au projet. Les difficultés portaient en particulier sur la spécialisation des deux groupes, l'un de protection sociale, l'autre mutualiste.
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