L’été dernier, les rachats et renégociations de prêt immobilier représentaient la moitié de la production de nouveaux crédits. Ce flux s’est très nettement tari depuis l’automne, comme le confirment les statistiques de la Banque de France portant sur le mois de mars.

54,5% du montant des crédits accordés en septembre 2015 étaient liés à des renégociations ou rachats de crédit. Cette part est tombée à 35% en décembre et janvier, puis à 29,1% en mars 2016 selon les statistiques de la Banque de France. L’institution souligne ainsi la « lente décrue de la part des renégociations » dans son dernier « stat info ».

Il s’agit surtout d’un retour à un rythme de croisière après une période où le flux de renégociations a très clairement porté l’activité de crédit immobilier. Au cœur de l’été 2015, les taux bas record ont ainsi créé un effet d’aubaine pour racheter ou renégocier son crédit. Selon la Banque de France, les crédits immobiliers à taux fixe (1) se sont conclus en moyenne à 2,16% en juillet 2015. Un record qui reste encore à battre même si le taux moyen du mois de mars (2,19%) s’en approche très fortement.

Retour des rachats avec les taux bas ?

Faut-il donc s’attendre à un nouveau rebond des rachats et renégociations, sous l’effet de nouveaux records de taux bas ? Dans leurs baromètres mensuels, certains courtiers évoquent « une reprise » en ce printemps 2016, mais « moins importante comparée à 2015 », tempère Credixia dans un communiqué diffusé ce lundi. Le courtier VousFinancer affirme aussi percevoir une nouvelle hausse du flux de rachats mais ils ne représentent qu’un quart de ses dossiers, loin des 40% enregistrés sur l’ensemble du premier semestre 2015.

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(1) Le taux d’intérêt annuel moyen cité porte sur les « crédits nouveaux à l’habitat, à plus d’un an ».