La banque française BNP Paribas a vu son bénéfice net augmenter de 10,1% au premier trimestre, à 1,8 milliard d'euros. Cette hausse est liée aux éléments exceptionnels et à de moindres provisions sur les risques de non-remboursement de crédits.

Ce résultat, publié mardi, est nettement supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur 1,3 milliard d'euros, selon un consensus établi par le fournisseur de données financières FactSet.

BNP Paribas réussit là où ses concurrents ont échoué

Si la progression du bénéfice net est moindre en excluant les éléments non-récurrents –par exemple des effets comptables positifs liés à la réévaluation de la dette propre du groupe– (+4%), la performance de BNP Paribas reste tout de même remarquable car il s'agit de la première grande banque européenne à avoir vu son résultat grimper lors des trois premiers mois de l'année, ce que n'ont pas réussi à faire ses concurrentes comme l'allemande Deutsche Bank, l'espagnole BBVA ou la britannique Barclays.

Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) a baissé de 2%, à 10,8 milliards d'euros, dépassant cependant les attentes. Le pôle « Marchés domestiques » (où figurent notamment les banques de détail en France, Belgique ou encore Italie) a résisté à l'environnement de taux bas qui plombe ses revenus (-0,7%), tout comme les métiers spécialisés et la banque de détail à l'international (-0,7%). Cela a été plus compliqué pour la banque de financement et d'investissement (-18,9%), qui a pâti de conditions de marché difficiles.

Fort recul du coût du risque

La banque française peut, en outre, se targuer d'avoir drastiquement fait reculer son coût du risque, c'est-à-dire les provisions qu'elle réalise pour faire face aux risques d'impayés sur les prêts qu'elle accorde. Celui-ci a chuté de 27,5%, à 757 millions d'euros, essentiellement grâce à une amélioration de la situation en Italie et dans le crédit à la consommation.

« Dans un environnement de marché particulièrement défavorable, les revenus du groupe résistent bien grâce à la diversité des géographies et des métiers », a relevé le directeur général, Jean-Laurent Bonnafé, cité dans un communiqué.