Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, a affirmé lundi à Amiens vouloir « supprimer les contrôles fiscaux et sociaux pour les entreprises, sauf présomption de faute grave ».

« Je souhaite qu'on supprime les contrôles fiscaux et sociaux, sur place, dans les entreprises, sauf présomption de faute grave », a affirmé M. Sarkozy, lors d'une table ronde avec des chasseurs et pêcheurs de la Somme. S'il y a contrôle fiscal, « je souhaite qu'on s'en tienne à une année plus l'année en cours, pas trois ans », a-t-il néanmoins ajouté.

Une reprise en main nécessaire

L'ex-chef de l'Etat, qui devrait présenter sa candidature à la primaire pour 2017 début septembre, a passé plus d'une heure à discuter avec des chasseurs et pêcheurs se déclarant « déçus par la droite », qui, lorsqu'elle a été au pouvoir, « a préféré draguer le vivier écologique ». Face à l'administration et aux contrôles qu'elle effectue, « les politiques doivent reprendre le pouvoir », a affirmé M. Sarkozy. « Il y a une reprise en main de ce côté-là tout à fait nécessaire », a-t-il ajouté.

Il a réaffirmé, sous les applaudissements, qu'il voulait remplacer le principe de précaution par le principe de responsabilité. « Tout le monde a le trouillomètre à zéro. plus personne ne veut prendre de risques », a-t-il regretté. Le président de LR a également affirmé qu'on ne pouvait « fonctionner sans un minimum d'autorité. On ne peut pas avoir des minorités qui bloquent tout », a-t-il dit.

Une allusion aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes, « qui vivent de nos impôts, du RSA, des subsides d'associations subventionnées », ainsi qu'aux « Nuit Debout » –« Quand on est debout la nuit, on est couché le jour »– ou encore à « la jungle de Calais », aux « lycéens qui bloquent les lycées parce qu'ils ne sont pas contents de la loi El Khomri » et aux « étrangers en situation irrégulière qui investissent des équipements » scolaires...

Le risque d'un vote FN à droite

« Ca va s'arrêter où ? », a demandé M. Sarkozy. « Je n'ai jamais vu le pays dans un tel état de tension. Beau résultat ! » pour François Hollande, s'est-il exclamé. Certains dans l'assistance ont mis en avant le vote Front national chez des électeurs « décus par la droite et par la gauche ». Par exemple, a-t-on pu entendre, on empêche les chasseurs de « tirer les oies » après le 31 janvier, alors qu'elles arrivent au-dessus de la baie de Somme en février. « Faites quelque chose pour les oies, le Front national reculera », lui a-t-on promis.