L’assureur mutualiste GMF lance ce lundi un cours en ligne sur l’assurance-vie et plus précisément sur les supports en unités de compte. Ce MOOC se veut un outil pédagogique pour rassurer les épargnants qui hésiteraient à prendre des risques. Coralie Le Breton, chef de projet web chez GMF Vie, explique les motivations de l’assureur.

Pourquoi proposer un MOOC à vos clients et sociétaires ?

Coralie Le Breton : « Nous avons utilisé les codes du MOOC [Massive Online Open Courses, en français ''cours en ligne ouvert à tous'', concept trouvant son origine dans le milieu universitaire américain, NDLR]. Mais nous les avons adaptés au monde de l’entreprise, et veillé à rendre le MOOC accessible au grand public. »

Et pourquoi centrer ce cours sur les unités de compte, support de l’assurance-vie sans garantie en capital ? GMF Vie cherche-t-il à inciter ses clients à aller vers les fonds risqués ?

C.LB. : « C’est en effet un sujet difficile à vendre aujourd’hui. Du moins auprès du grand public. En proposant ce MOOC, il y a en effet une volonté de rassurer. Expliquer comment fonctionnent les supports en unités de compte permet de relativiser le risque, notamment en livrant des conseils sur la diversification et l’équilibre entre les différents supports, en informant sur les options de sécurisation, etc. Notre objectif, c’est de casser les idées reçues qui freinent les épargnants. C’est aussi pour cela que le MOOC se fait en trois étapes : une séquence sur l’épargne, une sur l’assurance-vie et la dernière sur les unités de compte. Nous voulions y aller graduellement. »

Justement, comment se déroule ce cours ouvert à tous ?

C.LB. : « Les trois séquences s’ouvrent en même temps, ce lundi 2 mai, et seront disponibles, à n’importe quelle heure, pendant deux mois [en s'inscrivant sur jassure-en-mooc.fr, NDLR]. Elles sont toutes composées de trois vidéos de cinq minutes et il est possible de poser des questions à des experts – conseiller en gestion de patrimoine et conseiller financiers de GMF, entre autres - lors de ces séquences. Nous avons volontairement opté pour des formats courts. L’an passé, notre premier MOOC sur le projet immobilier était beaucoup plus long et nous avions perdu du monde en cours de route. Pour un MOOC grand public, que les gens regardent sur leur temps libre, il est préférable de limiter le format. »

Pour votre premier MOOC, quelles ont été les retombées pour GMF ?

C.LB. : « Nous avions quelques milliers d'inscrits mais nous n’avions pas beaucoup communiqué sur le sujet. Cette fois nous faisons plus amplement connaître notre initiative : communiqué de presse, emails envoyés aux clients et prospects épargne, campagne publicitaire sur le web, etc. »