De +10% en décembre 2015 à -2,9% en janvier 2016 : la performance annuelle des fonds actions a été très impactée par la « forte dégradation des marchés actions » selon la Banque de France, qui a dévoilé hier ses statistiques portant sur la performance des OPC au mois de janvier.

La Banque de France a lancé le mois dernier une nouvelle analyse statistique, intitulée « performance des OPC », pour organismes de placement collectif (1). Objectif : dresser « un panorama des performances des fonds d’investissement par catégorie » en s’adressant « notamment à l’ensemble des épargnants ».

Dans cette publication, les taux annuels de valorisation de l'encours arrêtés à la fin janvier montrent l’impact marqué de la dégradation des marchés financiers début 2016. Si le CAC 40 tutoyait encore les 5.000 points en novembre, il a fortement chuté dans le courant du mois de janvier, puis à nouveau début février, jusqu’à se retrouver sous les 4.000 points le 9 février. Depuis, il s'est ressaisi.

-8,3% pour les ETF

Dans ce contexte, à la fin janvier 2016, les fonds actions affichaient des performances annuelles négatives : -2,9% contre +10% à la fin décembre ou +14% à la fin novembre. Les fonds en actions françaises s’en tirent mieux (+1,5% sur un an) que ceux estampillés actions des pays de la zone euro (-1,4%). La pire performance annuelle de ce baromètre de la Banque de France est à mettre à l'actif des fonds indiciels, aussi appelés ETF, avec une chute de -8,3% à la fin janvier.

Pour l'ensemble des catégories de fonds non monétaires, la performance annuelle moyenne a atteint -1,3%. Mais « ce repli touche inégalement toutes les catégories de fonds », souligne la Banque de France. Si les fonds actions ont été les plus durement touchés, les fonds obligataires affichent, eux, une performance de -0,2%, en baisse d'un point par rapport à décembre (0,8%). Les fonds d’épargne salariale parviennent à se maintenir en territoire positif (0,4%). Et les fonds diversifiés ont plus difficilement limité la casse avec un rendement moyen de -2,6% sur un an, à la fin janvier.

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+0,12% pour les fonds monétaires

Finalement, les fonds monétaires, aux rendements proches de zéro depuis plusieurs années (0,21% en 2013, 0,37% en 2014 et 0,18% en 2015) se distinguent par leur relative stabilité : +0,12% à la fin janvier 2016. L’ensemble de ces performances, qui ont été arrêtées lors d’un creux sur les marchés financiers, permet de rappeler à quel point l’année 2016 est synonyme d’incertitude pour les OPCVM.

(1) La Banque de France parle d’OPC plutôt que d’OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières), appellation plus utilisée, en soulignant que « la directive européenne sur les gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs qui est entrée en vigueur le 22 juillet 2013, qui couvre toute la population des fonds d’investissement alternatifs, conduit à modifier l’appellation OPCVM en OPC ». Les rendements indiqués s'entendent net de frais de gestion « mais avant déduction des éventuels frais d’entrée et de sortie ».