La banque franco-belge Dexia, en cours de démantèlement, exige le remboursement de 81 millions d'euros qu'elle a versés fin 2015 pour soutenir des banques de la zone euro en difficulté, rapporte mardi le quotidien Les Echos.

Dexia, bien qu'elle soit actuellement gérée « en extinction » après deux sauvetages successifs, a en effet été appelée à abonder à hauteur de 50 millions d'euros un fonds d'aide « via ses filiales italienne, française, allemande et espagnole », précise le journal en citant un « proche de la banque ».

« Dexia demande son remboursement. Selon nos informations, elle a précisé ses arguments dans des courriers adressés aux superviseurs bancaires des quatre pays », assure Les Echos. A cette somme s'ajoutent 31 millions versés par la filiale italienne de Dexia, Crediop, pour sauver quatre banques de la Péninsule, et dont elle réclame aussi la rétrocession.

Une banque gérée en extinction

L'argument de Dexia repose sur le fait que ces versements reviennent « à demander indirectement la participation des contribuables français et belges à la construction d'un filet de sécurité censé être à la charge des banques », selon le journal.

Sauvée de la faillite à l'automne 2008, Dexia, principal acteur du financement des collectivités jusqu'à ses déboires, a été durement frappée par la crise de la dette, ce qui a rendu nécessaire un second sauvetage en octobre 2011. La banque est désormais gérée en extinction : elle gère son portefeuille jusqu'à disparition des actifs résiduels, se contentant de mener à leur terme ses engagements existants, sans en prendre de nouveaux.