Le groupe bancaire BPCE a vu son bénéfice net augmenter de 11,6% en 2015, à 3,2 milliards d'euros, soutenu par la bonne tenue de son activité commerciale et de sa filiale Natixis, selon un communiqué publié mercredi.

BPCE, qui chapeaute notamment les réseaux Caisse d'Epargne et Banque Populaire, a aussi nettement renforcé sa solvabilité : son ratio de fonds propres « dur » (apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) a progressé de 1,2 point l'an passé, à 13,2%. En novembre, BPCE avait annoncé vouloir faire grimper ce ratio de 0,60 point par an en moyenne.

Et ce, avec pour but un ratio de solvabilité global (c'est-à-dire le rapport entre ses fonds propres et ses engagements financiers qui permet de jauger la solidité de la banque) de 18% début 2019. Il atteignait 17% fin 2015, « dans la trajectoire » de l'objectif, relève la banque.

« Accélérer la transformation digitale »

« Ces résultats solides et en progrès, associés à un bilan de plus en plus robuste, permettent au groupe BPCE de se doter d'une marge de manœuvre stratégique renforcée alors que le groupe doit accélérer sa transformation digitale », a souligné son président du directoire, François Pérol, cité dans le communiqué. Il prévient également que son groupe va porter « une attention accrue à la maîtrise de (ses) coûts », en raison de l'environnement de taux bas qui pèse sur sa marge nette d'intérêt et réduit donc ses revenus.

Globalement, le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) a grimpé de 4,5% l'an passé, à 23,8 milliards d'euros, tandis que les frais de gestion augmentaient dans le même temps de 3,5%, à 16,1 milliards d'euros. Le bénéfice avant impôt ressort ainsi en progression de 9,7%, à 6,3 milliards d'euros. En ne prenant en compte que les métiers récurrents de BPCE, la hausse atteint même 11,6%, à 6,7 milliards d'euros.

Le bénéfice de la Caisse d'Epargne en recul

Ces résultats ont notamment été soutenus par la performance de la banque commerciale et de l'assurance. Sa contribution au résultat avant impôt s'est en effet établie à 4,1 milliards d'euros, en augmentation de 9,4%, mais cela cache des évolutions contrastés.

Ainsi, si le bénéfice avant impôt de Banque Populaire a bondi de 16,3%, à 1,6 milliard d'euros, celui de Caisse d'Epargne a légèrement reculé de 0,3%, à 1,9 milliard d'euros. Du côté de sa filiale Natixis, le résultat avant impôt des métiers récurrents a bondi de 15,3%, à 2,6 milliards d'euros, propulsé par la performance du pôle épargne (+40,6%).

Dans un communiqué distinct, BPCE a aussi annoncé son projet de création d'une direction des risques, de la conformité et des contrôles permanents, d'ici fin juin 2016, afin de regrouper et renforcer les filières en charge du contrôle au sein du groupe. Ce projet a été confié à Jacques Beyssade, jusqu'ici directeur des risques de BPCE, et qui deviendra directeur général adjoint du groupe le 15 février.