Si l’afflux de dossiers n’a rien de comparable avec le flot de demandes du premier semestre 2015, les services crédit immobilier des banques françaises perçoivent à nouveau une augmentation du nombre de demandes de prêt en ce début 2016. Et ce même si la vague de renégociations se tarit selon la Banque de France.

Chaque mois, la Banque de France interroge les directeurs du crédit, ou autres responsables d’une centaine d’établissements bancaires, sur l’évolution des demandes d’emprunts. En 2015, ce sondage mensuel faisait ressortir une très nette augmentation de la demande de crédits à l’habitat, tout au long du premier semestre. Malgré un retour au calme dans le courant de l’été, puis au cœur de l’automne, les banques ont continué à évoquer une forte demande de crédits immobiliers.

Cette tendance se poursuit en ce début 2016. Le solde d’opinion (le pourcentage d’avis négatifs soustrait du pourcentage d’avis positifs) est de +16 en janvier (après un solde quasi nul en novembre et +23 en décembre), ce qui reste toutefois clairement inférieur au solde de janvier 2015 (+41). Autrement dit : les directeurs de crédit perçoivent une nouvelle fois une augmentation du nombre de demandes, même s’ils sont moins nombreux dans ce cas que l’an passé.

Un taux moyen de 2,34%

Les taux d’intérêt, toujours aussi bas, entretiennent ce phénomène. Toujours selon la Banque de France, les crédits immobiliers à taux fixe (1) ont été octroyés en moyenne à 2,34% lors du mois de décembre 2015, ce qui constitue une légère baisse par rapport à novembre (2,36%).

La Banque de France précise par ailleurs que si la production de nouveaux prêts immobiliers a baissé en décembre (13,5 milliards d’euros, contre 15 milliards en novembre), cette évolution est surtout due à la « diminution des renégociations ». 13,5 milliards d’euros de crédits nouveaux en décembre, cela reste ainsi assez nettement supérieur à la production enregistrée un an plus tôt (11,4 milliards en décembre 2014).

(1) Toutes durées supérieures à 1 an confondues. La Banque de France livre un « taux effectif au sens étroit, en moyenne mensuelle », sur la base des prêts effectivement octroyés dans les établissements de crédit.